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Quel destin pour la question amazighe au Maroc?

Par: Hassan Oulghazi

 

Le peuple amazigh en Afrique du Nord a depuis longtemps résisté contre l’invasion étrangère et il a ingénieusement lutté pour sa survie. Malheureusement, les hordes d’envahisseurs ont pu morceler injustement l’immense territoire de Tamazgha, ils ont détourné le patrimoine culturel amazigh, ils ont déformé l’harmonie de la langue Tamazight et ils ont assimilé les rescapés des populations amazighes! Les conquérants ont pu usurper les prérogatives du peuple autochtone, ils ont pu s’approprier arbitrairement par des manœuvres illicites et déloyales des terres ancestrales des indigènes, ils ont détruit les archives et ils continuent d’occulter la glorieuse histoire amazighe! Plus grave encore, au nom de l’islamisme politique entaché du fanatisme, ils ne cessent d’oblitérer l’identité amazighe et imposer une culture étrangère aux populations indigènes!

Malgré que le peuple amazigh au Maroc s’est bénévolement engagé dans la lutte armée pour libérer le pays du joug des armées du protectorat français et espagnol, les forces politiques qui se sont succédées, durant les années de plomb, ont marginalisé et écarté tous les amazighs de la vie active! Sous prétexte que les revendications, certes légitimes, soient pour le pouvoir autoritaire une subversion, durant les dernières décennies noires, l’élite activiste amazighe qui a voulu élucider et soutenir la question amazighe a été rapidement kidnappée et liquidée!! Dans le cadre du prolongement de la politique dictatoriale, l’administration marocaine commet sans honte des actes de sacrilège illimités, et l’autorité gouvernementale qui vise à la décapitation du mouvement culturel amazigh a fait dissoudre le (PDAM): l’unique formation politique fondée légalement pour défendre les droits légitimes amazighs! Mais la réalité des faits a solidement enseigné aux militants amazighs que: ni le développement harmonieux ni la vraie démocratie ne peuvent se bâtir sur l’injustice sociale, sur l’ignorance et sur le rejet du patrimoine naturel et culturel ancestral. Dans le souci de préserver la langue, la culture et l’identité amazighe, qui se trouve pour la première fois dans toute sa longue existence menacée par un réel danger de mort, les militants amazighs n’ont pas cessé d’affronter le pouvoir autoritaire qui a engagé tous les moyens répressifs disponibles pour éradiquer l’amazighité sur son propre territoire! Aujourd’hui, l’élite intellectuelle politisée prend le relais, elle fait des pressions sur les autorités pour reconnaître les droits légitimes de la cause amazighe, elle revendique habilement tous les droits humains reconnus par la charte de l’organisation des nations unies, elle accepte le multilinguisme et elle organise une résistance contre l’imprégnation culturelle étrangère; elle remémore le conseil donné par l’imam Ali aux arabes musulmans: «apprenez les langues, leur disait-il, car à chaque langue correspond un homme», conseil dont Charles-Quint perçut la pertinence et ne cesse de dire: «Autant de langue on sait autant d’homme on vaut». De nombreuses associations culturelles amazighes se sont commutées aux institutions de l’Etat pour tenter de rassembler et unifier les conditions de réussite nécessaires et suffisantes, mais elles se trouvent en face d’un blocus ordonné par les adeptes récalcitrants du «mouvement nationaliste arabe» et des adeptes intolérants de «l’islamisme politique» appuyés sans discernement ni réflexion par le pouvoir autoritaire et oppresseur. La caractéristique du tempérament amazigh c’est manifestée à travers l’histoire par l’accueil aux forces du bien et l’opposition énergique à toutes les forces du mal et agressives, mais, leur attachement aux valeurs des grandes civilisations ne les a jamais amenés à renier leurs propres valeurs humaines. Sur le plan culturel, le peuple amazigh illustre intuitivement une série de vers poétiques classés dans la genèse du monde et de la vie, du renversement des valeurs, des relations humaines, du relâchement des valeurs religieuses, de la nostalgie pour le passé glorieux, de la falsification des élections, de la corruption du système juridique et administratif etc. ils sauvegardent les règles de la danse patrimoniale dont la mixité instinctive des sexes est absolument innocente. Malheureusement, l’idéologie et les programmes scolaires de l’Etat inculquent aux marocains dès leur jeune âge: «le désir de fuir son identité, son soi-individuel et tout ce qui est national, ils poussent à la volonté d’imiter la personnalité de l’autre et l’engouement pour tout ce qui est étranger et importé». Pour bien connaître un peuple, il faut l’avoir vu s’amuser: de quoi il s’amuse et comment il s’amuse. Les fêtes amazighes sont à base de ripailles, de fantassins, de poésie et de danse, elles gardent beaucoup de chose de très profond et de très humain. Chez imazighen du Sud-ouest et du moyen Atlas, pas de vraie fête sans Ahidous et qui n’a pas assisté à l’Ahidous que saura-t-il de l’âme amazighe? Le colon Paul HECTOR qui écoutait les Izlan d’Ahidous en période du protectorat français au Maroc, avait dit: «Le texte de ces chants, la mimique de ces danses, la physionomie de l’ensemble de l’Ahidous, le peu que l’on peut pressentir à l’oreille de la technique même du rythme dans ces chants et ces danses, voilà des éléments dont une étude serrée de près peut nous permettre de dégager quelques idées assez solides pour un essai d’interprétation de la danse berbère. Qu’on n’oublie pas d’interroger aussi l’ethnographie, non pas l’ethnographie comparée, mais l’ethnographie berbère. Certaines coutumes qui régissent l’Ahidous sont très suggestives». En effet, depuis sa création, l’art de la musique émane de la vivacité de l’âme et de l’esprit, il perpétue les sentiments allégoriques et il métamorphose l’extase métaphorique de génération en génération. Aujourd’hui, les populations culturellement aliénées perdent bêtement et tragiquement leurs traditions ancestrales, elles adoptent aveuglément un système patronné par le mouvement Wahhabite et établi par les hérétiques de certaines sectes politico-religieuses imprégnées par l’idéologie du fondamentalisme orientale: pour célébrer le mariage, la récitation du coran et la lecture du Hadit en langue du Coran sont exclusivement autorisées, les chants habituels deviennent interdits et «prohibés»!! La poésie amazighe est menacée de dépérissement; la cérémonie du mariage ressemble à une salle de prière où le manger est autorisé, tout le monde écoute et garde le silence, on dirait que les invités sont venus pour présenter des condoléances!! Dorénavant, le chant choral, l’irremplaçable patrimoine amazigh, demeure relativement paralysé; c’est rare que les artistes participent aux cérémonies. L’Ahidous qui reflète la vie quotidienne avec une tendance marquée régulièrement vers les poèmes satiriques, et qui animait les cérémonies du mariage est qualifié aujourd’hui par la secte des barbus, qui visent à imposer une culture étrange, d’illicite pour la simple raison: c’est qu’il s’agit de chant amazigh!! Pour écouter un chant poétique amazigh, il faut attendre un festival officiel organisé au public. On regrette que les troupes d’Ahidous des Aït Atta du Sud-ouest n’ont pas participé au festival d’Ahidous organisé récemment à Aïn Louh, malgré qu’il s’agisse d’une danse à structure sensationnelle et très suggestive, c’est systématiquement un art chorégraphique amazigh très séduisant et extraordinaire à la scansion poétique amazighe; c’est remarquable, la rangée des hommes qui lancent les Izlans (versets court et significatifs) en face à la rangée des femmes qui reprennent en chœur ces Izlans fascinants et improvisés par les hommes, tous dans une cadence génialement émérite au rythme de tallount (tambourin) frappée par les choristes. L’Ahidous dans cette région est l’art ancestral amazigh, il est véritablement menacé d’extinction par un courant dangereux de l’extrémisme religieux, de l’intransigeance des fondamentalistes bornés et généralement par les partisans du fanatisme religieux! En revanche, le mouvement culturel amazigh met en exergue les atouts de notre culture et notre civilisation, il milite pour valoriser et incorporer aux nouvelles générations les composantes culturelles usuellement amazighes, il œuvre pour inculquer le retour à soi-même et il lutte contre l’érosion du patrimoine culturel traditionnel qui joue un rôle déterminant en tant qu’agent incitatif servant de catalyseur au grand développement à réaliser dans tous les domaines. Les intellectuels militants amazighs veillent à une valorisation effective et progressive de la langue amazighe, ils revalorisent le patrimoine ancestral amazigh, ils réhabilitent la composante culturelle amazighe. Et, conformément au choix de la conduite d’une éthique distinguée. Les intellectuels amazighs soutiennent le retour aux principes de solidarité culturels et socioéconomique, ils soutiennent l’instauration d’un système politique dans lequel les pouvoirs publics se soumettent effectivement aux lois, où les partis politique s’occupent essentiellement de l’intérêt général du peuple au lieu d’utiliser l’islam comme levier idéologique pour aboutir aisément à des fins purement politiques! Régulièrement, les intellectuels amazighs luttent pour que l’islam cohabite avec la démocratie en dehors de l’intolérance et de la xénophobie.

Les Etats autoritaires arabistes ont dénudé les pays de Tamazgha en Afrique du nord de leurs vestiges historiques et ils font tout pour rendre les autochtones sans âme et sans histoire! Le pouvoir politique au Maroc marginalise les populations autochtones, il se solidarise avec certains partis politiques xénophobes de tendance nationaliste qui font de la référence islamique une carte politique infaillible et qui déclarent ouvertement l’hostilité contre Tamazight! Un imam de mosquée, convaincu que tous les partis politiques marocains sont des organisations structurées dont les membres actifs ne cherchent qu’à exercer le pouvoir pour mettre en application leurs idées politiques, avait raison de les qualifier dans son prêche du vendredi 30.09.2011 de: «partis odieux». Les dirigeants politiques se sympathisent avec les partisans intransigeants des sectes religieuses, imprégnés d’une idéologie dangereuse et importée, contre l’amazighité!! Ils négligent le danger imminent qui les menace, ils oublient un éventail de possibilités offertes aux sympathisants intégristes pour former des groupuscules anarchistes. Le réseau du mouvement fondamentaliste est présent en toute discrétion et en toute sociabilité là où on ne peut guère imaginer sa présence. Lorsque le PJD se voit loin d’accéder aux postes de décision au gouvernement, le leader Pjdiste avait annoncé que le roi n’a pas obtenu l’autorité par décret divin (voir la déclaration de A. Benkirane: Alwatan Al a’ne n° 303 du 31 juillet 2008), aujourd’hui, le leader des islamistes manigance à briguer le poste de 1er ministre pour décréter des lois anti-amazighes et faciliter l’assimilation et l’arabisation rapide des amazighs; à son avis pour réussir son projet, il décide de devenir royaliste plus que le roi!! Probablement, le PJD oublie sa prétendue lutte contre l’injustice, il consacre tous ses efforts à la lutte contre l’amazighité sans se soucier de l’injustice sociale, de la corruption et de la pauvreté qui prédominent!! Le PJD veut s’inspirer de l’islamisme gestionnaire incarné par l’AKP de Rajep Tayeb Erdogan en Turquie, mais le PJD marocain, qui prétend à geler l’activité culturelle et malheureusement économique du pays, est-il capable d’affronter avec succès le lourd passif hérité du gouvernement de la famille oligarchique Istiqlalienne? Mr Karim Boukhari dit dans son éditorial du magazine Tel Quel n° 488: «l’islamisme n’est pas un mais plusieurs, c’est un ensemble composite, donc difficile à cerner». Il certifie ensuite que la monarchie a ouvert le dialogue depuis qu’il a légalisé le PJD; mais le dialogue ne suffit pas parce que le PJD n’est que l’arbre qui cache la forêt des islamistes. Oui, au nom de la loi de la jungle édictée par le pouvoir marocain et contrairement à la constitution, le Maroc a légalisé le PJD fondé sur des références religieuses et il dissout le PDAM légalement fondé sur le principe de soutenir les droits légitimes et constitutionnels des populations autochtones iniquement frustrées!! Au Maroc, il faut mettre fin à toute action stupide et absurde, on doit rendre présent à l’esprit que le peuple amazigh a été et il demeure sincèrement un peuple musulman, respectueux, tolérant, progressiste et fidèle qui revendique pacifiquement ses droits légitimes et les dirigeants politiques doivent redoubler de vigilance pour échapper au danger insinué dans notre société par les adeptes du courant salafiste radical et du fondamentalisme religieux méthodiste qui voit d’un mauvais œil le drapeau national et considère que le «Jihad» est la consécration de l’islam et un devoir pour tous les musulmans! «Connaître les autres est une sagesse, se connaître soi-même est une sagesse supérieure», dit-on. Pour déboucher sur une solution politique adéquate et une position claire à l’égard des mouvements radicaux, on doit raccommoder la politique religieuse qui commence à s’écarter de sa trajectoire dans notre pays! Si pratiquement, dans le cadre de la nouvelle constitution, le Maroc a opté pour le choix irrésistible de construire un Etat de droit démocratique et s’il poursuit résolument le processus de consolidation et de renforcement des institutions d’un Etat moderne, ayant pour le fondement les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance, s’il décide de développer une société solidaire où tous les citoyennes et les citoyens jouissent de la sécurité, de la liberté, de l’égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale, dans le cadre du principe de la corrélation entre les droits et les devoirs de la citoyenneté, le pouvoir politique, administratif, judiciaire, religieux etc. est appelé aujourd’hui, plus qu’avant, à arrêter l’humiliation des ayants droits et restituer au peuple amazigh innocent tous ses droits naturels et légitimes: linguistique, culturel, identitaire, politique et socioéconomique. En effet, on exhorte tout le peuple amazigh libre à préserver son identité et se décharger des sentiments du mépris de soi et de l’autodévalorisation. On exhorte tous les responsables de l’IRCAM à garder un lien très fort avec le monde amazigh pour mieux faire connaître à la communauté nationale et internationale ce monde inexploré qui a failli être bêtement englouti par les tempêtes tumultueuses de l’histoire. Dans le cadre de sa mission, l’IRCAM doit œuvrer pour faire consolider le rôle de l’amazighité dans les institutions de l’Etat. Et, dans l’attente de l’apparition d’un quotidien amazigh, je souhaite et j’insiste sur la nécessité, que l’IRCAM, absent à la TV8, diffuse un magazine hebdomadaire d’informations générales qui devrait délivrer des infos politiques, identitaires, socioéconomiques, culturelles, les activités de l’IRCAM et l’évolution de la question amazighe dans le Maroc, les pays de Tamazgha et la diaspora. On exhorte également les intellectuels militants et membres du «Congrès Mondial Amazigh» à s’unir pour conserver les apparences civilisées du peuple amazigh et pour rassembler les forces et aboutir à l’honorable et commun but; le peuple amazigh doit se rendre compte de sa lourde charge qui consiste à sauvegarder sa langue, son identité, sa culture, sa civilisation et se remémorer de sa glorieuse histoire. Encore, la période électorale s’approche, malgré que le peuple marocain soit incontestablement musulman, il doit se méfier de ceux qui comprennent mal l’islam et ceux qui l’ignorent brutalement, il doit se méfier des islamistes extrémistes qui se jouent des sentiments des populations pour les détourner en faveur de leurs propres intérêts, il doit se méfier des islamistes guidés par l’idéologie du terrorisme, il doit se méfier des musulmans orgueilleux et xénophobes, il doit se méfier des islamistes qui excommunient les croyants en désaccord avec leur idéologie, il faut se méfier aussi du clan des fanatiques religieux, des nouveaux prédicateurs téléguidés, du lobby des cupides, de la ligue des corrupteurs, du groupe des séditieux etc. Le gouvernement a récemment publié un communiqué accusant les formations islamistes de servir les intérêts des «ennemis de la patrie, de la démocratie et de l’ouverture», les islamistes du PJD visent haut et accusent le gouvernement d’avoir voulu museler l’opposition! Ainsi, pour une bonne raison, le peuple doit se méfier des chauvinistes outrés, des législateurs qui ne protègent pas l’intérêt supérieur du peuple et il faut se méfier des amazighophobes puisque ils encouragent la politique discriminatoire, ils conçoivent un projet de loi dénué de tout mécanisme adéquat pour le fondement de la transition démocratique, il est dénué des conditions appropriées à la réussite globale et durable. Finalement, les partisans du régime du Maroc doivent jouer clairement la carte de la vraie démocratie et les forces de l’ordre marocaines doivent éradiquer la violence et les interventions musclées contre les populations marginalisées qui revendiquent leur moindre droit légitime. Il est donc fortement recommandé à toutes et à tous d’être tolérant en matière d’opinion politique, d’admettre la vie en convivialité pacifique pour éviter de rater l’opportunité favorable et être en mesure de réussir toute éventuelle transition démocratique possible. «Imposer sa volonté aux autres c’est une force, se l’imposer à soit même est une force supérieure», dit-on. En conséquence, pour ne pas sortir des rails, les nationalistes arabes qui croient sournoisement à la démocratie et les musulmans qui croient, dieu le sait, à la justice divine doivent s’aligner sur une idéologie politique saine et correcte capable de faire preuve de tolérance et rendre immédiatement justice aux populations autochtones et aux minorités qui ont été injustement victimes de l’exclusion sociale et de la xénophobie dans cette région du monde dénommée arbitrairement: «le monde arabo-musulman»!

Dans l’espoir que la voix de la raison soit écoutée, on se demande quel destin pourra-t-on découvrir pour la question amazighe au Maroc? Bientôt l’avenir le dira, et que l’on cesse de passer sous silence des faits historiques de hautes significations. Ibn Khaldûn écrivit: «Depuis les temps les plus anciens, les Berbères habitent le Maghreb, dont ils ont peuplé les plaines, les montagnes, les plateaux, les régions maritimes, les campagnes et les villes». Que l’on cesse de répéter à satiété que le Maroc, peuplé par le peuple amazigh depuis que le monde est monde, est un pays arabe pour ignorer injustement qu’il s’agisse d’un pays amazigh! Sincèrement, nous rendons hommage aux âmes des martyres et des victimes qui ont rendu leurs âmes pour que le peuple marocain vive libre et indépendant. En effet, la contribution des militants amazighs consiste à sauver l’avenir de l’amazighité qui demeure figé par un imminent danger de déracinement, elle consiste surtout à développer la prise de conscience identitaire et éveiller le sentiment de fierté linguistique. Dans le but de restituer les droits et la dignité amazighs, les militants amazighs incitent les responsables au respect inconditionnel des droits légitimes, ils les incitent à assurer la formation des formateurs en langue Tamazight, à investir l’école publique pour assurer des cours en langue tamazight à tous les enfants marocains scolarisés et à lancer des campagnes d’alphabétisation aux adultes en langue Tamazight avec son alphabet originel: Tifinagh.

 

 

 

 

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