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La culture amazighe

Par: oulghazi hsaine

Les habitants indigènes de l’Afrique du nord sont les amazighs depuis des périodes très anciennes. A la suite de nombreuses incursions étrangères, Imazighen menaient une vie tumultueuse. Dans toutes ses dimensions, l’amazighité est humaine dans le sens philosophique de l’humanité; malheureusement, elle est devenue aujourd’hui l’otage de la politique intolérante du nationalisme arabe et de l’islamisme politique. L’histoire amazighe demeure injustement ignorée par le pouvoir politique qui s’inspire de l’idéologie arabo-islamiste. La politique du tourisme culturel est devenue le moyen le plus efficace pour faire disparaître la culture originelle du peuple amazigh.

S’il est assez difficile de faire une idée sur la civilisation des anciens amazighs qui date, dans l’histoire, de plusieurs milliers d’années av. J.-C, il est juste que certaines civilisations soient en contact avec imazighen tel que celle des anciens égyptiens, des phéniciens etc. mais la question est aussi compliquée puisque les écrits des Imazighens ont été dérobés ou détruits et les calligraphies sur des stèles sont très partiellement déchiffrés. Aujourd’hui, l’identité culturelle du pays se différencie entre le discours savant «amazighité» et le discours politique «arabité». La persistance de nombreuses croyances dans la culture amazighe nous permet d’avoir quelques certitudes. A la croisée de l’histoire, de l’ethnologie, de la sociologie et de la linguistique nous commençons à découvrir ce monde ancien même si de nombreuses interrogations épineuses demeurent sans dénouement. En effet, le peuple amazigh vivait sur un territoire étendu sur toute l’Afrique du nord. L’analyse des noms des villages et des villes montre manifestement des noms amazighs en Egypte et au Soudan qui ont un sens clair dans la langue amazighe; le cas des villes d’Assiout, Abnou, Assouan en Egypte et celles de Tarkma, Atbara, et Timaraine au Soudan. Cela explique surtout que la langue des anciens égyptiens (les Pharaons) est très proche de la langue Tamazighte. Certains indices historiques précisent que la civilisation de l’ancienne Egypte est très tôt individualisée dès 3500 av. J. –C et la civilisation amazighe n’est très largement connue qu’à partir de l’an 2000 ans av. J.-C. Il est certain que la langue de la population amazighe est fractionnée en plusieurs dialectes, elle a été probablement divisée pour les langues des royaumes voir des tribus amazighes. Les auteurs antiques sont presque nos témoins. Pour Hérodote, les habitants de l’Afrique du nord sont les libyens qui se divisent en sédentaires et nomades. Les grecs et les romains, désignent le peuple d’Afrique du nord par le terme Afri qui donne Africa. Les numides sont également des auteurs antiques d’origine africaine (amazighe), ils occupaient de vastes régions au centre et à l’est de l’Afrique du nord. D’autre part, on pense que les Phéniciens utilisaient le mot « maure » pour désigner les populations amazighes de l’actuel Maroc et Mauritanie. On pourrait discuter à l’infini sur les sources antiques et chaque auteur a sa propre vision, si on essaie de les suivre on arrive à une mosaïque inimaginable.

Malgré que les circonstances antithétiques de la politique de l’expansion et du nationalisme arabo-islamiste qui obstruent l’existence amazighe dans les pays de Tamazgha, le peuple amazigh continue de lutter pour les droits à la reconnaissance de sa culture, de sa langue et de sa liberté. Le pays des hommes libres a connu très tôt une forme de démocratie villageoise, le droit coutumier amazigh «Azerf n’Imazighen» était assez élaboré, et la femme avait une place très respectée dans la société amazighe. Imazighen ont un lien solide avec la terre «Akal» et la version arabe de l’année amazighe est transposée en année agricole. Les populations amazighes cultivent leur terre, elles pratiquent l’élevage et la chasse. L’art de l’artisanat est diversifié chez le peuple amazigh, une grande importance est donnée à la poterie et surtout au tissage, la vannerie atteint aussi une grande finesse. Les vêtements sont spécifiquement restés traditionnels, chez les hommes libres le burnous est une caractéristique amazighe. On remarque dans les oasis et les régions amazighophones l’adoption d’une technique architecturale en terre qu’on utilise pour monter une impressionnante structure des villages «Igherman et Tighermatine» devant lesquels s’émerveillent les visiteurs. L’art culinaire a été particulièrement modeste, Imazighen sont les inventeurs du «couscous» et ils ont élaboré particulièrement des mets de choix. Sous un très fort impact médiatique qui les conduit à l’agressivité du racisme arabe et à la convoitise des mafias voraces de la bourgeoisie citadine et des Etats arabo-musulmane en Afrique du nord, on commence aujourd’hui à perdre partiellement les aspects culturels et sociaux de l’amazighité! Malheureusement, sous la pression de la politique unitaire arabiste, la majorité des tribus amazighes sont victimes de la politique d’exclusion, elles sont dépossédées de leur terre ancestrale et elles perdent leur identité amazighe. On conclut que tout habitant de l’Afrique du nord qui se dit être arabe nie intentionnellement son identité! Il faut mettre l’accent sur l’importance que revêt la déclaration universelle sur les droits des peuples autochtones votée par l’assemblée générale des Nations Unies pour que le peuple amazigh puisse défendre son identité culturelle et ses droits légitimes à sa terre et à ses ressources naturelles. Malgré que certains amazighs, cibles de l’aliénation culturelle, s’estiment heureux de devenir arabes et ils humilient leur origine amazighe, la source de la reconnaissance historique et la règle morale de l’unité des peuples de Tamazgha est: la langue amazighe «Awal», la terre «Akal» et l’être humain «Afgane».

Les pays de l’Afrique du nord étaient peuplés depuis les périodes de la préhistoire par un ensemble ethnique d’hommes libres: les Amazighs, ils ont laissé des marques peintes sur les parois rocheuses des grottes ou des cavités, ils ont enrichi l’art rupestre qui date de la paléolithique aux pays de Tamazgha. On parle de la civilisation des amazighs, il y’a environ plus de dix milles ans av. JC. La glorieuse histoire amazighe est très agitée par les invasions étrangères: les Phéniciens, les Romains, les Vandales, les Turcs etc. et avec l’arrivée remarquable des arabes, l’histoire a pris un tournant radical: c’est le début de la falsification de l’histoire amazighe. Enfin, la colonisation et le protectorat occidental aux pays de l’Afrique du nord a instauré et ratifié les Etats arabes dans les pays de Tamazgha! Le peuple autochtone devient ainsi étranger à lui-même, il est dépossédé de sa propre terre et il est privé de ses droits naturels! Si on entend du Maroc un pays multiculturel, aujourd’hui la diversité est caractérisée d’une façon nettement opiniâtre par l’arabité; le groupe ethnique Gnaoua est d’origine purement africaine, il n’est pas arabe, il est venu s’installer dans ce pays et il doit s’estimer aliéné dans ses droits culturel et linguistique s’il continue d’extérioriser son arabité. Le nom Gnaoui est un mot amazigh «Agnaou» qui signifie: «étranger». A l’arrivée des Gnaoua au Maroc, Imazighen les accueillent à bras ouvert. Ignaouen sont des populations venues des pays voisins de l’Afrique pour s’installer définitivement dans les pays de Tamazgha.

L’ensemble des traditions et des valeurs humaines que le peuple amazigh a pu garder: la culture à inspiration collectiviste «Tawiza» qui prône la mise en commun des moyens de production; le savoir faire, l’esprit de soutien et d’assistance «Tada» et l’acquis intellectuel qu’il a pu développer constituent l’atout majeur de sa vitalité depuis des périodes anciennes. Aujourd’hui, le peuple amazigh est victime de la politique de l’exclusion et de la marginalité sociale, il continue à perdre tout! On distingue dans les diverses branches de la culture amazighe, la culture politique, la culture législative, la culture économique, la culture sociale elle est une culture militaire caractérisée par sa position défensive et jamais offensive. Aujourd’hui, elle risque de vivre un déclin prévisible. Les intellectuels du mouvement culturel amazigh réitèrent, à l’occasion des rencontres et des manifestations organisées par les acteurs de la société civile, le souci du devenir de la nation et le désir de la voir hisser au rang des pays développés, mais ils ne disposent d’aucun moyen matériel pour y parvenir! Les partis politiques, le parlement et le gouvernement sont responsables de la situation intenable et tragique de l’amazighité. La politique adoptée dans l’enseignement montre que le contenu des programmes scolaires est loin de la capacité cognitive de l’élève et de l’étudiant, ainsi elle ne met pas en exergue les atouts de notre culture et de notre civilisation. Ces programmes visent à développer chez l’apprenant la tendance à mépriser tout ce qui est national et tout ce qui le rattache à ses racines! Ils lui inculquent, dés son jeune âge, à fuir son identité et son soi individuel, ils lui enseignent la volonté d’imiter la personnalité des autres et l’engouement pour tout ce qui est étranger et importé! En définitive, tous imazighen sont appelés à lutter contre toute forme d’exclusion et de marginalisation, ils doivent résister à toute aliénation culturelle pour qu’il puisse retrouver la fierté d’être amazigh et sauvegarder leurs droits et protéger leur civilisation et leur patrimoine culturel. Il importe hautement désormais à l’Etat de prendre en charge, en particulier, l’enseignement obligatoire de la langue et de la culture amazighe à tous les niveaux durant le cursus scolaire et à tous les marocains, ce qui contribuera à la réconciliation du peuple avec lui-même et avec son histoire.

L’identité culturelle doit être la pierre angulaire de tout programme et de toute stratégie dans le domaine de l’action économique et sociale. La composante culturelle traditionnelle a joué un rôle déterminant et sert de catalyseur pour impulser le développement dans de nombreux pays. L’expérience du Japon et de la Corée qui ont puisé dans cette source la force et le fondement de leur développement peut servir de référence. En effet, le peuple amazigh est profondément attaché à ses traditions ancestrales et aux principes de solidarité. Rien n’empêche donc de réhabiliter et revaloriser la culture amazighe qui a façonné à travers l’histoire la spécificité et l’originalité des marocains et généralement des nord-africains.

 

 

 

 

 

 

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