uïïun  93, 

ynyur

  2005

(Janvier  2005)

Amezwaru

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Tamazight

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Boulemane, tarzzift n ugdud n udrar 
Dites donc! Quand l’Atlas s’éveillera, le monde «hidoussera!?»

Par: Ums at afa zyane, mmis n atl ass

Eh bien enfin! Ça bouge en Atlas!… Il y a du mouvement entre les petites villes montagneuses ces derniers temps… Les transporteurs de tout genre n’ont pas chaumé cet été et de même les vendeurs de «Tiqbba» et des «Tarja» blighat de Fès qui devaient sentir la montée extraordinaire de leurs chiffres d’affaires et de l’évacuation des stocks, surtout de qualité «très économique!»…
En effet, après des décennies de dormance apicale, nos petites places de village démunies et moroses refleurissent, pour quelques moment, de quelques couleurs de gaieté annonçant l’organisation d’un festival… On connaissait Sefrou pour ces cerises, Imilchil pour ses fiançailles et d’autres qui étaient liés à des moussems de marabouts où à des manifestations religieuses comme à Salé… Alors qu’ont-ils nos villages des IDURAREN comme BOULEMANE pour vouloir le montrer?...
Quelques pauvre banderoles, assez mal écrites et mal placées, annoncèrent la tenue du fameux festival…
Nous savons déjà que puisque c’est généralement une certaine élite éveillée mais encore semi consciente de la cause amazighe, qui fait la promotion et organise le programme, on ne s’étonnerait guerre de voir sur ses affiches des slogans évoquant la culture amazighe du genre: «La culture amazighe au service du développement »… Un bon slogan disait on! Sauf que pour la vérité, nos «profs boulemanais» l’ont renversé sur lui-même à cause du souci «électoraliste» mesquin qui anime ses auteurs… Car justement, pour le moment, le développement devait d’abord se mettre au service de la culture amazighe même si l’inverse aussi serait le bien venu à tout moment et dans des normes respectueuses de la dignité de notre identité…
Rendons ses ailes à notre culture avant de lui exiger de s’envoler avec nous à son bord ou tout bassement, lui infliger d’être notre gagne pain de misérables aux pays des avars…!.
En tout cas, les préparatifs étaient sérieux!… Un sérieux coup de balais pour enlever les ordures et le délabrement sérieux dénonçant la démission de nos communes et la faillite sérieuse de nos partis «polis» et sans «éthique»… Mais, le reste du pauvre village devait pour l’occasion garder chez lui ses sérieuses ordures car la camionnette orpheline de la «Commune» était bien évidement mobilisée pour dégager la place «sans oublier la rue officielle!» comme murmura un responsable aux petites oreillettes de SSI ARRAÏS en ajoutant sérieusement «Ndirou Laâkar âll Lakhnouna(… ?)?»… Déboussolé et perplexe devant nos regards à complexer les éléphants, ARRAÏS AZELMAD s’est mis à regarder son petit village délabré… Ne savant quoi faire, ni par où commencer, ni comment commencer, sa petite tête sérieuse lui trouva une solution aussi sérieuse, il se mit lui-même avec les ramasseurs... Les habitants habitués à ce genre de mobilisation occasionnelle qui annonçait que QUELQU’UN d’important allait venir... Ils peuvent aussi, même peu basanés qu’ils paraissent, prévoir son itinéraire!... Cela pour marquer combien de fois on voyait passer la pauvre petite 205 communale vide… Puisque dedans, on ne voyait qu’une où même deux petites têtes vides dedans…
Ensuite les quelques vieilles grandes tentes, toutes ou presque trouées et ravagées par la teigne, sont dressées autour de la place (Nous saluons à cette occasion les efforts de certaines tribus comme IHINAJEN dont la qualité de rajeunissement et de sauvegarde de leurs magnifiques tente géante est louable… Aussi bien que l’hommage à rendre ici à cette acte de confiance en l’avenir que symbolise la petite Raouiya Tahinajt)… TIGAMMI ainsi obtenue redonne à la place, malgré la pauvreté du pavoisement, un aspect plein de symboles et d’images… Une nostalgie au bon vieux temps des «IKHAMEN»… Passé assez lointains pour les nouvelles générations internautes…
Le jour J arrive, on affluait de toute part vers la place… Les troupes représentant les tribus invitées, certaines sont organisées en association et reconnues chacune par ses couleurs d’habillement, défilent et se rassemblent devant les grandes tentes…
Le festival commence… C’est la grande «TAMGHRA»… AHIDUS! AHIDUS! AHIDUS!
On se bouscule… Les troupes sont nombreuses et la présentation, malgré les gaffes de certains organisateurs qui, parait il, ont cru qu’AGDUD était une fête familiale et que le reste du public et des habitants n’étaient que de curieux passants, était grâce à la richesse spontanée du répertoire des IHIDAS (Pluriel d’AHIDUS) de la région, grandiose…
Oui on aime ça… AHIDUS! AHIDUS! AHIDUS!
On dirait que dans le programme, il y avait autres manifestations…
Des expositions qui, au lieu de montrer nos richesses artistiques réelles dans les domaines du textile, des almanachs des cavaliers, de l’agriculture, de l’élevage, de la construction et autres, elles ont dévoilé combien ces villages sont pauvres et combien leurs bonnes volontés sont démunies et sans ressources…
Des manifestations sportives! Oh non! C’est du faire semblant… Il n’y a rien à montrer dans ce domaine alors que les descendants d’Atlas, ces lions, les meilleurs ailleurs…
Des conférences et tables rondes!? Oui; mais elles ne font qu’accentuer le désarroi en voyant les propos et les idées dévoilant des esprits qui, hormis la nostalgie qu’ils portent à tamazight comme s’il s’agissait du premier amour qui rejailli du lointain passé, ne peuvent plus voir et faire l’approche des choses que dans leur aliénation persistante aux écoles qui les ont formés et les entretiennent… Lesquelles écoles qui après avoir exclu pour longtemps même le droit à l’existence de l’amazighité comme culture, essaient de se montrer conciliante sans se démunir de toutes les armes pour mater cet amazighité à la première occasion venu… En tout cas nos nouveaux inscrits à l’ordre des conférenciers n’ont répété que des données timides déjà vulgarisées par la presse amazighe et constituant le résultat du travail combien très pénible des vrais chercheurs de l’amazighité…
Non rien de tout cela ne se révéla digne de rassembler toutes ces foules avides de festivités et cherchant à revivre de l’agréable sans cesser de demander une élite portant authentiquement le soucis de l’amazighité…
Rien donc, sauf ce qui a fait et fera la renommée des AGDUD de l’Atlas et leur pseudo-réussite touristique… C’est cette danse tribale ancestrale, ce rite collectif qui fait vibrer tout amazigh des Atlas… AHIDUS! AHIDUS! AHIDUS!
Le problème ici, c’est surtout les fausses idées que nos élites organisatrices laissent véhiculer et encourager à l’occasion de leur AGDUDS folkloriques… Folklorisation dénoncée depuis toujours comme dévalorisante et mystifiante de la culture amazighe quoi que bonne pour le tourisme sans moralité…
Si seulement nôtre ÉLITE, même dans ce décore folklorique, avait quelque chose à donner, elle aurait intervenu pour arrêter les dérapages et déraillements qui touche au plus profond de la culture amazighe… L’exemple ici, c’est cette ruée vers LE MAESTRISME dans l’AHIDUS… Maestrisme qu’on laisse faire et qui risque de vider ainsi la noblesse d’AHIDUS de son essence de fait collectif inaliéné…
Difficile à comprendre! Non!
Or, si Mouha Ulhusayn; Le fameux Maestro, fut un phénomène retenu, c’est justement parce qu’il s’était égaré, ou plus juste on l’a manipulé à la dimension de sa naïveté et à l’échelle de la Folklorisation du peuple amazigh, du conventionnel habituel amazigh en créant la première troupe professionnelle de cette danse en Atlas… Être Maestro plaisait au vieux, apparemment autant que l’huile d’olive qu’il promouvoit ces derniers temps sur l’écran… Quoi de mieux en ces temps de rien?... Tant mieux, un vrai visage amazigh au milieu de cette interminable afflue des images d’ailleurs (…).
En effet, AHIDUS, en son essence même, est l’expression d’une communion collective dont le rythme et le mouvement sont collectivement harmonisés sans intermédiaire ni dirigeant… ni Maestro… A ne pas confondre avec Aâllam qui n’a rien de nos modernes maestros et dont le rôle, si besoin il y a, est de prévenir la troupe du moment des changements du mouvement… Il ne quitte pas les rangs, il n’a rien à créer ni à diriger et son action doit être le plus discrètement possible… Plus encore AHIDUS est un bien collectif commun des présents et personne n’a le droit d’en tenir l’exclusivité et ainsi chacun a l’accès libre au rang de la danse… Il ne s’agit pas des «Chikhat» ou de présentations payantes… Il s’agit bien d’un fait collectif lié à la réalité de chaque jour et aux occupations et préoccupations du peuple… C’est une rencontre populaire où l’ont doit répondre aux questions de l’heure et exprimer la joie ou la tristesse, la satisfaction ou le mécontentement, la paix ou la guerre…
AHIDUS est un examen où chacun doit démontrer sa participation dans l’harmonie collective de l’exécution de ce scénario conventionnel de la tribu qu’est son Ahidus… Examen qui exclut toute notion de Maître… C’est plus un rite collectif ancestral qu’une simple danse populaire… Nous voulons renouer avec l’authenticité et non créer du folklore simple d’esprit ou pour la mesquinerie touristiqu-ante de nos valeurs… AHIDUS doit contribuer à notre émancipation, c’est pourquoi il ne doit jamais passer aux enchères du souk de l’aliénation avec toutes ses formes…
Je me demande en effet si la LIBERTÉ ne perd pas beaucoup de son poids en voyant Imazighen, ces libres indomptables sauf à l’Azerf collectif, accepter enfin de se faire des maîtres pour «faire» leur Ahidus!...
Et pourtant, c’était un pas en avant pour tamazight qui démontra sur ces montagnes, IDURAR N’ATHL ASS, que ses enfants sont toujours là… Pourvus qu’il restent, même en ces temps de mise à pied nu, de vrais cavaliers de l’amazighité…
Ils seront toujours là! Elle sera toujours avec eux! Félicitations TIQBILIN!
Vive le Maroc Amazigh!
(ums at afa zyane, mmis n’atl ass)
 

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