uïïun  136, 

tamyur 2958

  (Août  2008)

Amezwaru

 (Page d'accueil) 

Tamazight

iqqn ad yili uwank n lmuvrib d amaziv

X tama n tira (II)

Ur igi winnek

Memmi

Gar aggas

Français

Quand un chroniqueur se prend pour un psychanalyste du Rifain!

La démocratie boiteuse

La négation de la culture amazighe

Le 5ème Congrès du CMA reporté

العربية

من أجل دولة أمازيغية الهوية بالمغرب

الأمازيغية في تقرقر المجلس العلى للتعليم

الحركة الثقافية الأمازيغية والاعتقال السياسي

كرونولوجيا أكذوبة رسمية 

توظيف التراث في الشعر الأمازيغي

مدخل لإعادة كتابة تاريخ الجنوب الشرقي

من الشعر الأمازيغي بوادي دادس

ديوان أغبالو لمولاي علي شوهاد

ديوان تلايتماس لرشيد الحسين

ديوان تكلم من الرماد

ألبوم ألمود للفنان عمر سعيد

ديوان شعري أمازيغي جديد

بيان الحزب الأمازيغي بالناظور

مهرجان بيوكرى

بيان التنسيقية الوطنية للحركة الأمازيغية

الدورة الأولى لجائزة الطيب تاكلا

تخليد ذكرى تأسيس الجمعية المغربية لحقوق الإنسان

شكاية للسيد بوغانم خالد

بلاغ للشبكة الأمازيغية

بيان المعتقلين السياسيين للحركة الأمازيغية

 

 

 

 

La démocratie boiteuse

Par: oulghazi hsaine

Selon les règles de la majorité, le gouvernement démocratique repose sur le principe que le peuple est souverain, tous les citoyens sont égaux devant la loi et chaque citoyen détient une parcelle du pouvoir ou de (souveraineté). C’est le gouvernement du peuple par le peuple qui peut alors s’exprimer librement et prendre des décisions.

A travers l’histoire de la démocratie on peut définir avec précision que la démocratie athénienne aux alentours du Vème siècle avant J.-C. est limitée aux citoyens qui constituent une petite fraction de la population! Car pour être citoyen, il faut être un homme né du père citoyen athénien et d’une mère athénienne. La société athénienne reste alors très inégalitaire, elle exclut de la démocratie les femmes, les métèques (étrangers installés à Athènes) et les esclaves qui représentent entre un tiers et la moitié des habitants.

Aujourd’hui, les formes de gouvernements démocrates varient en fonction des pays et des traditions. Les pays démocrates garantissent les droits fondamentaux de l’individu tels qu’ils sont proclamés dans la déclaration universelle des droits de l’homme. Dans les pays dit: Etat de droits, la constitution garantit la liberté et les droits individuels des citoyens, elle les protège contre tout excès de pouvoir et l’Etat ne peut pas prendre de décision sans se conformer à la constitution.

Chez nous, si on enregistre que certains progrès commencent relativement à faire du chemin pour la question amazighe, à l’instar des pays de Tamazgha, avec la prise du pouvoir politique par la bourgeoisie andalouse, la politique de l’autruche menée par les vrais racistes fait naître le vrai problème amazigh au Maroc. Le gouvernement cherche à persuader le peuple de son innocence par un discours officiel qui protège notre appartenance à un Etat de droit démocrate. Malheureusement, les ressources naturelles du pays sont impartialement réparties, la milice de la classe bourgeoise bénéficie de la part du lion et la masse populaire demeure frustrée de ses droits socioéconomiques. Par crainte de devenir une grande force qui pourra influencer les autres partis politiques et en l’absence flagrante de la démocratie, l’injustice marocaine dissout l’unique parti politique fondé sur des bases démocratiques (PDAM). La constitution est autoritairement décrétée, elle ne garantit guère les droits du citoyen; la langue, la culture, l’identité etc. du peuple marocain amazigh ne sont pas reconnues par cette loi qui régit la forme politique de l’Etat! Le pouvoir politique cherche à faire du fief de la bourgeoisie istiqlalienne, la ville de Fez, désignée inconsciemment la capitale spirituelle, la nouvelle Athènes du 21eme siècle après J.-C. La population dans notre pays ne dispose que de sources d’information qui rapporte toujours les actes du gouvernement de manière positive et en termes élogieux. Il fallait attendre les médias étrangers et parfois la presse indépendante pour s’informer sur les événements qui se produisent ailleurs et notamment chez nous. Le peuple marocain ignore tout sur le peuple Touareg victime du génocide perpétré iniquement par les autorités racistes au Mali et au Niger avec le soutien absolu des dirigeants algérien et libyen! Les Touaregs luttent toujours pour la survie! Le peuple marocain ignore tout sur la violence et les opérations de ratissage précédées de bombardements aériens menés par les forces de sécurité algérienne, sous le couvert de traquer les membres d’Al Qaida dans le Maghreb islamique, ce qui perturbent considérablement la quiétude de nos frères amazighs en Algérie. Les marocains sont ainsi mal informés de la réalité des événements qui déshonorent les règles de la démocratie dans notre pays! Ils revendiquent la publication du rapport détaillé sur les faits qui se sont produits dernièrement à Sidi Ifni. Les habitants de cette ville qui cristallisent les frustrations d’un Maroc marginalisé, les descendants des Ait Baâmrane qui avaient lutté à main armée pour l’indépendance de notre cher pays, refusent toujours de profaner la mémoire de leurs martyres et revendiquent inlassablement leurs droits naturels longuement violés par les responsables. Mais, le pouvoir absolu dans notre pays dissimule la réalité par le mutisme médiatique, les détentions arbitraires et la version erronée de l’information. Malheureusement, les forces de l’ordre ont commis des actes de désordre inadmissibles, elles ont terrorisé les enfants, les femmes, les jeunes, les adultes et toute la population par une intervention sauvagement répressive, par des actes de violences, de violations de domiciles, de malveillances, de vols, c’est malheureux que l’autorité dite sécuritaire vandalise toute une ville innocente et c’est encore regrettable que les forces de l’ordre portent atteinte au respect des règles de la décence dans notre pays dit: Etat de droit musulman!! L’intervention passive du parlement ne rime à rien! Le gouvernement marocain exige les excuses de la chaîne Al Jazeera pour avoir traité la polémique des violents affrontements du (samedi noir) 07 juin 2008 qui opposent les forces de l’ordre aux diplômés en chômage qui revendiquent leurs droits socioéconomiques et il la boucle quand cette chaîne qatarie diffuse des nouvelles qui touchent défavorablement l’intégrité territoriale de notre  plus beau pays du monde»: le Maroc! Malgré que les revendications des populations sont légitimes et les forces de sécurité ont agit en dehors de la loi à Sidi Ifni, le premier responsable de l’économie du Maroc félicite ces forces répressives, il défend ce qu’il appelle: «la logique positive et l’option démocratique» au Maroc, il indique dans son interprétation flatteuse que les marocains ne sont pas des milices pour bénéficier des ressources locales! Mais comment peut-il justifier qu’une poignée de familles marocaines spécule plus de 70% des ressources nationales et le reste inférieur à 30% est partialement distribué pour la masse populaire! «Il n’y a pas de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre de la loi et aux couleurs de la justice» dit-on. Les questions posées à Mr le ministre de l’économie et finance au programme débat «Hiwar» organisé le 17.06.2008 par Mr Mustapha Alaoui, a pu révéler que le cortège funéraire a été de passage devant le commissariat de police à Sidi Ifni, on s’interroge surtout sur la destination des disparus parmi les jeunes manifestants demeurés inconnue, s’agit-il donc d’enlèvement? Les disparus sont-ils encore vivants? Quelle démocratie honteuse!! Le gouvernement utilise la propagande afin d’asseoir son pouvoir et d’influencer la population. Nous autres, imazighen, nous n’avons pas de chaîne de télévision. Le budget alloué à cette chaîne est inutilement dilapidé! Nous serons donc obligés de nous informer par l’intermédiaire des chaînes de télévision étrangères similaires à «Al Jazeera» malgré que cette chaîne arabe porte atteinte à l’intégrité territoriale de notre pays et encourage la création d’un Etat arabe fantôme sur la terre de Tamazgha.! Et nous resterons toujours amazighs contre le programme de l’arabisation arbitrairement imposée par le clan de l’idéologie du panarabisme. Au moment ou le conflit algéro-marocain serait définitivement résolu si on se réfère aux principes de l’amazighité qui symbolise l’unité dans le pluralisme.

La «démocratie» qui règne chez nous ressemble à la démocratie athénienne: elle se limite aux citoyens nés d’un père et, ou d’une mère de la bourgeoisie andalouse ou arabe, fassie ou tout au moins il faut être adhérant et inciter à l’idéologie de la bourgeoisie istiqlalienne. Elle exclut inopportunément tout amazigh! Malgré que les amazighs sont tous des citoyens marocains et des fidèles sujets de la plus haute autorité du pays: SM le Roi.

En dépit de l’accord conclu entre le gouvernement précédent et les militants du mouvement culturel amazigh d’une part et l’IRCAM d’autre part, Mr le ministre, porte parole du gouvernement, avait déclaré officiellement, par plusieurs occasions, devant le public marocain que la chaîne de la télévision amazighe, dont le lancement a été promis pour l’année 2007, sera très bientôt mise en service! Mais, par sa pratique discriminatoire, le gouvernement istiqlalien lance, sans préavis, une nouvelle chaîne de télévision: baptisée «Aflam TV» et il exclut l’amazighité! En outre, la commission du HACA a été réuni en conclave le 05 juin 2008 à Tanger pour engager une réflexion dans le but d’octroyer des licences à 51 projets de chaînes de Radio et 11 chaînes de télévision dont le résultat final sera rendu public et connu en octobre prochain sans prendre en considération la chaîne de la télévision amazighe rigoureusement réclamée par le peuple marocain! On peut dire que la démocratie chez nous qui s’inspire de la démocratie athénienne est formellement boiteuse! Le peuple amazigh n’est pas protégé contre l’excès du pouvoir, les militants qui réclament leurs droits naturels sont arbitrairement interpellés et les propriétaires légitimes des terres amazighes sont étourdis par des illusions séduisantes, ils ont été dépossédés de leurs terres ancestrales et les produits agricoles amazighs sont bradés aux capitalistes qui les transforment en produits manufacturés à faire écouler avec des prix colossaux.

Les violations indéniables des droits humains inquiètent le peuple marocain et l’association marocaine des droits humains (AMDH) indique que malgré que le pays connaît de plus en plus des cas d’enlèvement par les services de sécurité, il est difficile d’avancer un chiffre car les familles craignent les représailles de la police et évitent d’entrer en contact avec les ONG de défense des droits humains. Pour cet effet, nous devons tous implorer toutes les consciences vives pour responsabiliser l’Etat du Maroc sur la nécessité de condamner les vrais criminels. Le magazine hebdomadaire, MarocHebdo n°795 du 06 au 12 juin 2008 a publié l’interview de Mr El Yazami président du conseil de la communauté marocaine à l’étranger qui révèle que nos émigrés sont une proie pour l’intégrisme et, malheureusement, il omet d’indiquer qu’ils sont surtout les victimes d’une extravagante arabisation. Le peuple marocain sombre dans le désespoir et les autorités politiques et administratives foncent pour enliser le pays dans une impasse.

Pour tourner la page du passé, il faut corriger les erreurs commises par les politiciens qui monopolisent les postes de décision, sans se soucier guère de l’intérêt général du pays, par une réforme radicale. Depuis son investiture, l’ancien ministre de l’éducation nationale Mr Azzedine Laraki, avec le parti de l’Istiqlal intégré dans le gouvernement de l’ancien premier ministre Ahmed Osmane, a ravagé l’éducation nationale par une prise de décision qui a mené l’école marocaine à la faillite. Il a décidé l’arabisation forcenée, la formation des formateurs bidon et la suppression de la philosophie dans l’enseignement public marocain.

Malheureusement, au lieu de résorber les difficultés qui surgissent de toutes parts, l’autorité politique marocaine s’acharne sur les citoyens frustrés qui revendiquent pacifiquement leurs droits humains. En effet, pour pouvoir décréter une démocratie tangible, il faut garantir la souveraineté et la sérénité populaire et empêcher la tyrannie d’un parti ou d’un groupe au détriment de la majorité par la séparation des pouvoirs. Il faut souscrire au pluralisme culturel, linguistique et politique. Il est obligatoire de supprimer toutes les formes de la discrimination raciale, sociale, économique, politique etc. Dans l’histoire de l’humanité, la langue unique, la religion unique, la race unique n’a jamais garantis la stabilité et l’union.

 

 

                                                                                                 Copyright 2002 Tawiza. All rights reserved.

Free Web Hosting