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L'amazighité à la croisée des mouvements (Populaire et celui de tous les démocrates)

Par: rachid fettah

Il parait que le printemps s'annonce florissant et promet des fleurs rares pour l'amazighité au Maroc. En cette fin du mois de Mars, deux manifestations grandioses étaient organisées sous le signe fleurissant du printemps.

En premier lieu, une méga-conférence où même des hauts dignitaires de l'état ont pris part, occasion trop mordorée pour débattre de l'inépuisable problème amazigh. Durant les 22 et 23/03/2008, le parti du mouvement populaire avait tenu son université de printemps, rassemblant des intervenants des pays voisins du Maghreb, d'Europe et même des états unis. Les initiateurs ont choisi d'intituler cette troisième session "l'amazighité et l'enjeu sociétal et démocratique". En deuxième lieu, s'étalant sur une période allant du 25 au 30 du même mois, la plus historique association marocaine pour la recherche et l'échange culturelle avait organisé une autre rencontre, aussi sous le signe du printemps de la culture amazighe. Six journées durant, débordantes d'activités, touchant à l'utile et à l'agréable, s'adressant à la raison et au cœur, dont la toile de fond se tissait autour d'une conférence-débat où d'autres intervenants devraient tenter de répondre à la question:"Quel avenir pour l'amazighité aujourd'hui?".

Tout dans ces informations heureuses entre dans l'ordre, et tout est tout à fait normal. Que le MP consacre sa troisième université de printemps à l'amazighité, ou que l'AMREC célèbre la culture d'imazighen sous le signe de tifssa, il n'y a là dedans le moindre brin de soupçon.

Mais deux constats forts sont là qui intriguent l'observation et qui voilent la visibilité. Le premier concerne le contexte actuel fécond d'explications des raisons profondes qui sont derrière ce remue-ménage vivement mouvementé autour de l'amazighité. Le second, marquant fort l'actualité, porte sur l'étrange engouement aigu et ambigu qui attire, magnétiquement, le vénérable fondateur du mouvement de tous les démocrates envers les "indomptables berbères". Ce sont deux données fort significatives qui vont, certainement, permettre une relecture implicite entre les lignes des interventions programmées lors de ces deux rencontres.

Concernant la question du contexte politique, une grande interrogation devrait interpeller les esprits éveillés, à savoir, pourquoi les organisateurs de l'université du printemps, au sein du MP, ont laissé le thème de l'amazighité jusqu'à la troisième session? Voudraient-ils, vraiment, renouer avec l'identité socioculturelle et idéologique du parti? Ou s'agit-il, comme le laisse entendre certains observateurs, d'une pure et simple instrumentalisation politicienne de la dimension amazighe? Rien ne peut le confirmer et rien ne peut l'infirmer.

Tous ceux qui sont capables de reconstituer le puzzle du contexte politico partisan, dans son état actuel, pourraient en déduire des explications illuminantes et alarmantes. De prime à bord, il faut se mettre d'accord sur le fait établi que pour l'écrasante majorité des citoyens, commun des mortels, le produit politique made in Morocco, le plus beau pays du monde, a atteint le paroxysme de la médiocrité. Le paysage partisan se figeait, d'année en année, dans une atmosphère totalement insignifiante. Les partis se sont réduits à des cadres flous sans essence ni quintessence socioculturelle, ils se sont devenus des espèces d'organes inertes dévidés de leur sève idéologique.

Bref, un contexte où le rôle du leadershiping ne remplissait aucune fonction. L'amer constat qui habitait l'inconscient populaire, c'est que l'institution du parti politique est devenue plus nuisible qu'utile. La date, haute en significations du 7 sept 2007, a laissé se multiplier des signaux forts qui concrétisaient set état de panne irréparable politico-partisane.

Tout d'abord, les résultats trop pales des élections législatives, les gestations malsaines qui en découlaient et qui ont précédées le concoctement hâtif et surréaliste d'un gouvernement formé dans des déchirements politiquement douloureux, tel un accouchement difficile. Mais l'apogée de la médiocrité s'est, clairement, dessiné dans la désignation déplorable du Zaim du parti de l'Istiqlal comme chef de l'actuel gouvernement. Renommé pour sa "énième reministrabilisation", cette désignation a vite déclenché des avalanches de colères et des vagues de mécontentements, étant, surtout, un personnage publique trop usé politiquement et infiniment hanté par l'inoubliable spectre du scandale d"Ennajat". Puis, il y'a aussi la profonde crise qui ne cessait déchirer la vieille et démodée tenue socialiste du parti de l'USFP, déchirements qui perduraient au point que le parti de la rose s'est métamorphosé en un corps politique étêté.

Ainsi donc, au sein de ce marasme, où la vie sociopolitique se desséchait et se déchiquetait, de jour en jour, le MP n'avait pas échappé à la malédiction qui a frappé la quasi-totalité des partis, son éloignement du gouvernement Abbas Afassi avait été reçu par les confrères d'Iguider (le fameux aigle des hauteurs) comme une profonde indignation politique. Ceci d'une part. D'autre part, il ne faut pas ne pas évoquer le feuilleton terrible et interminable des attaques doublés de la chasse à l'homme ouvertes sur Imazighen, ces derniers ont fait l'objet des arrestations arbitraires orchestrées par l'état central panarabiste, ceci au su et au vu des ONG qui prétendaient défendre les libertés d'expression et les droits de toutes les femmes et tous les hommes.

Pour récapituler, il faut dire que le plus beau Maroc vit à l'heure d'un déchaînement antiamazighité (identité et population). Outre les lourdes peines qui ont battu, telles des foudres de géhenne, les condamnés du Sud-Est (Imteghren et B.Dadès), l'état policier persiste et signe, avec volonté irréversible, en interdisant tout projet de création des structures politiques permettant aux Imazighen de prendre leurs droits en main pour les défendre, le cas du PDAM en est une concrétisation plausible.

Le second constat, le plus fortement remarquable, ce sont les œillades politico- donjuanesques, incessantes et répétées que Mr le mouvement de tous les démocrates lançait, en plein jour et en plein public, aux Imazighen et par leur biais à l'amazighité. Nouveau né, avec un certificat de naissance datant du 7 Sept 2007, cet homme mouvance tant attendu ne tardera pas de marquer l'arène politique par une entrée majestueusement royale. Evénement, sociopolitiquement, heureux qui ne cessait de faire couler beaucoup d'encre, beaucoup de salive et mais aussi beaucoup de larmes (discrètes).Le soulèvement de ce mouvement, clin d'œil, à tous les démocrates, allait rapidement brouiller tous les papiers politiques. Il s'annonce comme un coup fatal et inévitable qui va, certainement, clore d'un Echec et Mat sûr et certain la ridicule partie politico-partisane. Cet étrange nouveau né, qu'incarne cet homme-mouvement, a déjà mis certains UFSPistes mal à l'aise, ces derniers lui ont collé, timidement, l'expression de "dernier venu".

A vrai dire, ce monsieur, politiquement, tout blanc va s'avérer une sorte d'"El Mahdi al mountadar". Il est vénéré, dans l'anonymat, comme possesseur de toutes les formules magiques nécessaires, sa prophétie faire en sorte d'éviter au navire de la nouvelle ère un éventuel naufrage en plein large, l'horizon est déjà sombre par trop d'incertitudes et des lendemains flous.

Mais la question qui devrait éveiller les esprits les moins vifs demeure: Que va-il apporter, ce nouvel acteur politique, comme nouvelles solutions au Problème amazigh? Sans prétendre répondre à cette grande question, l faut reconnaître que l'auguste élu de Rhamna a tout le profil politique requis lui permettant de transformer les facettes difformes de la vie politique. Au moins, il a encore les mains propres.

Il y'a donc trente six milles raisons pour qu'il émerge à la surface de ce paysage devenu, politiquement et idéologiquement, stérile. Car la majorité des partis avaient été atteints par la contagion de l'impuissance politique, ils avaient été construits, des décennies durant, sur des idéologies passéistes et mortes, puisque les sources de l'arabobaathisme avaient été asséchées immédiatement suite aux exécutions infligées au parti totalitaire du Baath. Ainsi, de cause à effet, les zaims des partis panarabistes marocains se sont vus réduits à des épouvantails sociopolitiques.

Pour toutes ces considérations et pour bien d'autres, l'enfant terrible de Rhamna à mille fois raison d'avoir mené sa campagne électorale sous l'extraordinaire signe du Tracteur, ouverture de gros chantiers l'oblige. Tracteur, engin de transformations forcées, moyen robuste pour tirer. Tout ceci pour dire qu'il a fallu entreprendre moult tractions et tractations à caractère diplomatico-politique pour que le tracteur se métamorphose en mouvement. Et la machine a pris la voie royale pour conquérir des horizons restés toujours intactes et inconquis, dont l'amazighité sans doute.

Ayant, peut être, constaté que le sol sociopolitique marocain, à force du mauvais usage, est devenu nettement infécond. L'homme au tracteur a trouvé qu'il est grand temps pour le retourner comme étape préliminaire au labourage. Il a, sans doute, remarqué que la semence idéologique, dont se servaient la majorité des partis, a fini par gaver et surdoper des bataillons de jeunes en doctrines, étrangement, dogmatiques importées d'un Machrèq lointain. L'heure, donc est de relabourer ce sol sociopolitique en le recultuvant à l'aide d'une semence spécifique et locale.

Comme mot de fin, en dépit de ces "Harkas" du Maroc moderne, quoique dévoilant un branle-bas politico partisan , malgré cette ruée massive et carnavalesque vers la bien-aimée Tamazight, vu la somme des complots cabalesques ciblant l'amazighité. À travers le passé, le présent et l'avenir, les revendications du mouvement amazigh étaient, demeurent et resteront claires et nettes, car durant plus de cinq décennies, des associations, animées par des acteurs relevant de ce mouvement, ne cessaient de militer, au sens engagé du terme, pour faire entendre leur voix et expliquer leurs revendications. Aujourd'hui, ces dernières se cristallisent dans la reconnaissance constitutionnelle de l'amazighité. Sans perte de temps et d'énergie dans des détours politiciennes des news agents de l'état, les importantes revendications sont clairement jalonnées dans la charte d'Agadir depuis 1991, puis reprises et mises à jour avec plus de détails par le manifeste du 1er Mars 2000, et ensuite réactualisées avec plus d'approfondissement dans la plate forme intitulé "option amazighe" datant du 1er Yennayer 2957/13 Janvier 2007. Et le combat continue.

(rachidfettah@yahoo.fr)  

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