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Pour un Maroc vraiment exceptionnel.

Par : Rachid Iseksioui (IMI-N-TANOUTE)

 

Le sujet de l’identité nationale est devenu dans ces moments, un champ d’investigation qui attire prou l’attention des acteurs politique, non seulement au Maroc mais aussi dans les pays avoisinantes (Tunisie, Lybie, Egypte Algérie,….) et ainsi qu’au niveau des pays arabes (Syrie, Katar, Oman, Yaman….).

Au Maroc, la question identitaire était un sujet de discussion entre les militants Amazigh, mais avec le discours du 9/MAI/2011, la question de l’identité nationale est posée par plus d’acuité surtout au milieu des partis politique et de la société civile et bien sûr que chaque acteur politique a une vision qui ne dépasse pas les limites de ses intérêts politiques. Et le plus important dans cette dynamiquee populaire est que tous ont commencé à songer et traiter la question identitaire dans sa dimension amazighe. En revanche, ceux qui ont mis en cause l’identité marocaine avant ces évènements, ils ont commencé à se battre politiquement entre eux, tout en cédant Tamazight à ses ennemis traditionnel. Sauf quelques uns qui ont choisi le bon trajet politique, dans le but de persuader le maximum possible des acteurs politique de la légitimité de nos revendications qui sont basées sur le principe de la justesse sociale dans sa profondeur.

Au cours du développement, je vais essayer de mettre en question le sujet de l’identité nationale pour en participer à ce grand chantier, tout en répondant à un tas de questions qui me semble être l’axe de ce sujet à savoir :

Qui est ce que ça veut dire la culture? Quelle est la relation entre la langue et la culture? Quelles sont les bases d’une vraie identité nationale?

Tou d’abord, la culture était le thème essentiel de plusieurs travaux anthropologique, sociologique… au cours du temps. Surtout dés la deuxième moitié du 19éme siècle jusqu’à nos jours. On entend par la culture la manière de concevoir la vie individuelle et collective, de l’organiser et de la vivre. Elle caractérise une forme de vie sociale dans laquelle prédominent les relations impersonnelles et indirectes, elle est aussi le visage original et pour ainsi dire la personnalité de la société.

Chaque culture comporte des traits spirituels et des traits matériels. Les premiers consistent en idées, croyances, coutumes, mœurs et valeurs qui forgent une entité cohérente de nature morale. Cette entité est dominée par des valeurs dans lesquelles, on peut distinguer entre une valeur fondamentale qui contribue à une certaine évolution interne, et une autre qui ne produit pas des vrais effets pour la dynamique interne de tout le système culturel. Les éléments matériels jouent un rôle très important au niveau de la concrétisation de la façon de pensée et de la manière de vivre plus qui il sont toujours en relation étroite avec l’autre catégorie pour donner une image complète de la culture. Ils sont élaboré (les éléments matériels) par la société d’une façon générale dés son contacte avec la nature. Cette dernière conditionne aussi les techniques inventées, la création des œuvres, la manière de travailler la terre et les outils qu’elle requiert, le système de l’habitat et les œuvres d’habitations…

D’après Franz Boas (1858/1948), «la culture représente une synthèse originale dotée d’un style qui exprime à travers la langue, les croyances, les coutumes et les arts, qui constituent un tout.», en relation avec cette citation, on peut bien comprendre que la culture est l’image de certains traits qui se combinent. Elle se transmet, se représente via les éléments qui sont déjà mentionné par Boas. Parmi ces éléments, il y a la langue (orale, écrite). C’est avec et à travers cette dernière qu’ont représenté les arts, les traditions, les coutumes…. d’une population donnée. La langue est l’élément de la culture. Elle en est surtout le lien intime, et, pour l’étranger la porte d’entrée. Connaitre une langue ne signifie pas seulement être doté d’un moyen de communication nécessaire pour établir des actes de communications, c’est entrer dans une culture et commencer à la comprendre. Aussi bien, le plus dure n’est- il pas de parler ou de lire correctement, mais de former des idées et des pensées dans le système culturel d’une langue qui n’est pas la langue première (la langue maternelle). Beaucoup d’écrivains et des chercheurs ont accordé une grande valeur à la langue et à la religion au sien d’une entité culturelle, tels que Samuel. P. Huntington et J.L.Calvet et la liste est longue.

L’approche culturaliste a dominé l’anthropologie et la culture était traitée comme un apprentissage de modèle des conduites typiques qui intègrent l’individu dés l’enfance dans une société donnée. Dans ce cas, l’approche culturaliste considère la période de l’enfance comme un stade de commencement de toute culture individuelle qui s’intègre implicitement et inconsciemment dans la culture collective. Cette dernière est considérée comme le portrait du peuple, loin de cette idée, chaque peuple a sa propre culture qui n’est pas identique à celle des autres peuples. Autrement dit, la culture de masse doit être l’identité nationale, non pas la culture oligarchique comme c’est le cas des pays du nord d’Afrique. Ensuite, l’identité nationale ou le portrait national est un ensemble de traits culturels appartenant au peuple (la langue, la religion, l’art, etc.) qui lui confèrent son individualité, afin de renforcer l’attachement et la fierté d’appartenance de l’individu à son pays. Une identité nationale ne doit pas être construite à base d’une idéologie culturelle oligarchique, tout en niant, les autres composantes de la société. Comme le cas des pays de Tamazgha qu’ont déjà eu une définition identitaire fondée sur deux éléments qui sont imposés idéologiquement à savoir, L’arabité et L’islam dans le but de limiter la culture du peuple en L’arabité et de lui imposer L’islam comme religion et qui seront par la suite les piliers de l’Etat moderne, tout en ségréguant, les autres entités culturelle, religieuse

En grosso modo, toute identité nationale qui n’est pas en conformité avec la réalité sociale pour pouvoir garantir l’appartenance à tous les citoyens, je suis sûr et certain quelle n’est pas nationale.

Après avoir, traité ce sujet d’un angle contemplatif. J’essayerai d’être plus pratique tout en concrétisant ces données théoriques sur le contexte identitaire marocain. Au Maroc, les débats identitaires ont été abordés juste après l’indépendance. Il y avait une forte querelle entre deux pôles. D’une part, il y a les francophones qui ont l’objectif de franciser le peuple autochtone, d’autre part, il y a les arabophones qui ont pour mission d’arabiser les citoyens de cette terre. Vers la fin, les arabistes ont pu gagner cette compétition politique, mais sans annihiler intégralement les traces de l’autre pole. Ces deux pôles n’ont pas pu comprendre le principe de la diversité (culturelle, linguistique et religieuse). Et, grâce à la crise identitaire, économique, politique et sociale qu’avait connu la société marocaine. Il y aurait l’apparition des premiers éléments qui ont constitué les bases du nouveau discours qui est fondé sur le principe de la diversité dans toutes ses dimensions. C’était parmi les premiers discours qui ont traité les sujets tabous. Ce discours a mis le doigt sur la question de l’identité nationale. C’est-à-dire, les adeptes de ce discours ont posé des interrogations concernant l’identité nationale.

Ce discours a pris des formes différentes telles que la publication du premier article sur la culture et le patrimoine Amazighe par Mohamed. Chafiq en 1963, la création de la première association à dimension amazighe en 1967 ‘AMREC’, l’apparition des premières troupes musicales ‘USMAN’ et’IMAZIGHAN’ en 1975, il y avait ainsi des détentions ‘Ali. Sidqi. Azayko’ en 1981, mais aussi des rapts ‘Boujamaa. Habaz’, en plus il y avait l’ajout d’un autre acteur amazighe mais cette fois au sein des universités marocaine ’le mouvement culturel amazighe’ en 1991,…..

Le discours amazigh était contre le courant officiel. Il a refusé de s’inscrire dans la logique des idées qui s’imposent par la force des armes (matériel et symbolique), rejetant toutes les réalités socioculturelle et linguistique du peuple. La dynamite et la progression sociale se continue malgré l’existence des cellules de résistance au niveau du Maroc et aussi des pays avoisinantes. D’une centaine de kilomètre de la capitale de l’Algérie et plus précisément en Kabylie qui connait une forte densité amazighe. Les intellectuels en l’occurrence, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Taher Djaout, Qabana Ramadan….et la jeunesse ont découvert le complot qui se tisse à l’égard de la culture des aïeux et ils ont rendu compte qu’il fallait se mobiliser l’un à coté de l’autre pour protéger et conserver leur culture. Le pouvoir dictature n’a pas resté les mains croisées, mais de son tour, il a belle et bien utilisé ses stratégies stalino-lininien. Tout en opprimant dans le sang toutes les manifestations qui sont en relation avec la culture amazighe. Parmi ces événement, l’interdiction d’une conférence à la faculté de Tizi Ouzou en 1980 qui était animé par Mouloud Mammeri, ce qui va donner naissance au printemps Berbère dans lequel il y avait une centaine de morts et de blessés, ainsi qu’il y avait des assassinats, comme l’assassinat de Matoub Lounes et de Mouloud Mammeri et exactement en 2001 le pouvoir des généraux n’a pas hésité pour assassiner le jeune militant amazigh Massinissa Grmah pour exprimer encore une fois leur sentiment de refus vis-à-vis l’homme libre en particulier et le discours démocratique en général. Ces événements vont amplifier la peur au niveau des centres de décision au Maroc vue au lien historique qui il y avait entre les deux pouvoirs et aussi entre les deux peuples. Le pouvoir marocain était très intelligent en relation avec la question amazigh, malgré les ex-détentions des militants amazigh et même celle d’Oussaya Mustapha et Hamid Ouadouch et l’interdiction du parti politique amazigh ‘PDA’…la dynamiquee de la pensée amazighe en particulier et de la société marocaine d’une façon générale a poursuivi son trajet positivement, jusqu’au moment ou Elbouzizi a voulu changer le mauvais destin du peuple Tunisien en 15 / Janvier/2011 «la révolution du jasmin». Ce qui va influencer sur les autres pays de l’Afrique du nord tels (la Lybie, l’Egypte…) et même les pays arabes (Yaman, Katar, Syrie…). Relatif à la situation politique des pays avoisinante, le Maroc a vu la naissance d’un mouvement de jeunesse « le mouvement 20 février » qui se trouve presque dans toutes les villes. Le mouvement revendique en fort la vision des jeunes à la situation économique, identitaire, sociale, politique… du Maroc. Jusqu’à présent, le changement est le titre fondamental de leur manifestation, alors que le mouvement 20 février section Marrakech et Imi-n-Tanout n’a pas pu changer sa vision à l’égard de la question amazighe. Cette mobilisation des citoyens (nes) au sillage du mouvement a pu créer un climat de terreur au milieu du pouvoir central. Toutes ces données ont donné lieu à l’ouverture d’un grand chantier des changements qui vont déterminer l’avenir de notre pays. Ces changements ont commencé avec le discours de 09/03/2011. Ce dernier est basé sur des supports. Le premier support touche la question identitaire au Maroc plus particulièrement la place de Tamazight dans le système culturel marocain. Il est forgé sur le jeu des mots comme disait un penseur  « les mots sont des armes à feu», ils ont belle et bien sélectionné les termes du discours pour laisser une très grande ambigüité chez le lecteur ce qui va résulter d’une incompréhension du vrai contexte du discours. Par exemple, le trait identitaire est présenté d’une certaine absurdité pour cette optique il y a prou d’interrogation la dessus à savoir, est ce que Tamazight sera traité comme langue ou comme culture ou dans sa globalité? Quel statut sera accordé pour la langue de ce peuple? Selon quel contexte tamazight sera aménagé?...autrement dit, est ce que le contexte arabe va cerner encore une fois la civilisation amazigh? D’ailleurs, le fondamental de touts cette dynamite sociale est que les discussions identitaire ont revenu à la surface et la question amazigh est devenu la bête noir de quelque extrémiste (pseudo-marxiste et islamiste).

A ce propos, les bases de l’identité culturelle se scindent de mon point de vue en trois niveaux, sans la reconnaissance d’un élément de ces niveaux, on ne peut jamais atteindre notre but suprême qu’est la justesse et la tolérance sociale,

Le niveau culturel,

La culture amazighe est enracinée dans le nord Africain d’une façon générale et le Maroc en particulier. Elle a ses propres caractéristiques qui la mit en différence avec la culture des autres peuples tels que (les arabes, les perses, les Kurds, les turcs…). C’est la culture Amazigh qui représente le peuple amazigh. Ces derniers ont occupé dés le temps des pharaons égyptien un immense territoire qui s’étend de la Méditerranée au sud de Niger, de l’atlantique au voisinage du Nil. Les repères historiques, linguistiques, épigraphiques, sociologiques et anthropologique les plus surs confirment l’existence de cette culture en Afrique du nord. Cette civilisation (la langue, les coutumes, les arts, les traditions, l’œuvre d’habitat..) qui subsiste jusqu’à nos jours est la preuve logique et scientifique de l’existence d’Imazighan. Ces derniers ont leurs Roi/Reinne qui ont gravé leurs noms en lettre d’or dans l’histoire en l’occurrence, ZALALSAN, GAIA, MASSINISSA, CAPUSSA, MICIPSSA, MASTANBAL, GUTUSSA, CHICHANG, TIHIYA, TINHINAN, YUBA 1, YUBA 2, MASSIVA…

Grace à sa situation géographique privilégiée, l’Afrique du nord est devenue la cible de toutes les forces coloniales quelque soit leurs prétexte. Depuis l’aube des temps, Imazighan ont subi des invasions, un envahisseur chasse l’autre, de la Rome antique à la France contemporaine en passant par les Arabes. Chaque force coloniale a l’intention d’acculturer les autochtones tout en utilisant l’outil linguistique, religieux ou ses stratégies d’occupation qui sont basées sur le principe de la séparation ou de la destruction de la structure sociale du peuple envahi.

La France coloniale a bien exploité l’outil linguistique et religieux sous le prétexte de la protection du pouvoir central. Alors qu’il y a prou interrogations qui sont incompréhensibles par exemple, la protection de qui et de quoi? De mon point de vue la France a bien protégé ses intérêts économiques, linguistiques, religieuses, politiques… à coté de ses crimes matériels qui ont été faite par l’esprit de l’égalité, liberté et fraternité. Il y a aussi les crimes symboliques qui ont des conséquences plus sauvages et plus désastreuses. Cette catégorie de crime a touché exactement la structure sociale, culturelle et linguistique de ce peuple afin de le rendre moins résistant qu’avant. Comme disait Roland Barthes «voler son langage à un homme, ou nom même du langage, tous les meurtres légaux commencent par là». En revanche, le colonisateur Arabe a belle et bien cultivé l’outil religieux dans sa globalité pour mieux dominer Tamazgha. Beaucoup d’historiens nous parlent sans détour des invasions arabe et de la colonisation française tels que CH. A. JULIEN, CH. R. AGOREN, ABDELGHANI. MAGHRIBI…. Selon ce dernier « l’idée d’occuper le Maghreb et c’est Oqba qui tentera de réaliser le projet.»

La première tentative était faite au 7éme siècle, à moins qu’elle ne fût pas au niveau des attentes des généraux de l’invasion, cependant la deuxième tentative datant du 11éme siècle était caractérisée par l’arrivée des tribus des Banou Hilal et des Banou Soulaym. Ces derniers ont laissé des mauvaises traces dans l’histoire en relation avec le lieu envahi. Comme, il était mentionné par l’historien Ibn Khaldoun en disant que l’arrivée des deux tribus est comme «l’arrivée d’une armée de sauterelles, une horde de sauvage détruisant tous sur leur passage, les riantes compagnes berbère disparurent à jamais, les ouvrages d’irrigation furent détruits, les villages aussi.» en plus qu’ils ont bien ciblé la partie spirituelle des habitants dans le but de gagner un peu leur confiance pour en faire passer d’autres messages tels que l’arabité, la sacralisation de la langue arabe et de la race arabe…. Ils ont crée un lien radical entre l’arabité et l’islam dans le cas ou, chaque terme appartienne à un champ particulier. Comme disait Gabriel. Camp qu’il est essentiel de distinguer l’islam de l’arabisme «certes, ces deux concepts, l’un religieux, l’autre ethno-sociologique, sont très voisins l’un de l’autre puisque l’islam est né chez les arabes et qu’il fut, au début, propagée par eux, encore qu’il existe des populations arabes ou arabisées qui sont demeurées chrétiennes( Syrie, Liban, Palestine, Iraq, Egypte…), et des millions de musulmans qui ne sont ni arabe ni même arabisée( noirs africains, Berbères, Turcs, Kurds, Albanais, Afghan, Pakistanais..)». Tous les amazighs auraient pu être islamisés en restant eux mêmes, gardant et protégeant leur langue, leur culture, leur organisation sociale. D’ailleurs, ces résistances qu’ont été mené par Imazighan vis-à-vis l’ex-envahisseur/ le new colonialisme ont contribuée à la formation d’une identité historique au niveau de Tamazgha et à la construction d’une identité nationale marocaine aux apports multiples.

Le niveau linguistique,

La culture tous comme les autres éléments qui la constituent sont en perpétuel dynamique et changement, par contre tous les systèmes linguistique qui sont devenus sacrés grâce à leur lien avec n’importe quelle religion sont condamnés à mort. Dans ce niveau, je vais essayer de mettre en question la langue bien sûr comme élément de la culture et en relation avec la situation sociolinguistique du Maroc. La langue (verbale, non verbale) est la première invention de l’être humain pour communiquer entre eux. C’est le moyen pour appréhender le monde extérieur, elle est aussi « une manière d’être » comme disait Julien Green. Mieux encore, Michelet a mentionné que « la langue est la représentation fidèle du génie des peuples, l’expression de leur caractère, la révélation de leur existence intime, leur verbe, pour ainsi dire.». D’ici on peut bien saisir que la langue a une autre valeur que celle de la communication à savoir, l’existence et puisse que la langue est l’outil par lequel on libère ce qui est interne en nous, on a la possibilité de dire « j’ai ma langue, donc j’existe».

L’arrivée de la première vague des arabes est considérée comme un moment très important dans l’histoire des pays nord africain, car, ils ont chargé avec eux une nouvelle religion (l’islam), un nouveau système linguistique (l’arabe), une nouvelle culture (arabo-musulmane) pour la décharger chez nous dans le but de nous absorber civilisationelement. Au long des siècles et des années, le contact existait et existe entre les cultures colonisatrice (arabe, française, espagnole…) et la culture amazighe a progressivement donné naissance à une culture hybride comme il a été signalé par Fatima Sdiqi. Cette société avec cette culture hybride est devenue une société multilingue. Chaque langue est autonome de l’autre comme disait F. DE. Saussure «la langue est un système qui ne connait que son ordre propre.», et, même en ce qui concerne son statut politique. Autrement dit, est ce qu’elle est reconnue dans sa terre?

Au Maroc, cinq langues se partagent notre carte linguistique, L’arabe standard, Le dialecte marocain, L’amazigh, Le hassaniya et Le français que la plupart des hommes de politique et des linguistes considèrent comme une langue étrangère sans savoir exactement les critères adoptaient pour la classer dans cette catégorie, tout en sachant qu’elle a le même parcours historique que l’arabe. Au niveau du Maroc, il y a deux langue qui sont utilisées dans des domaines prestigieux, hormis, qu’elles n’ont pas le même statut politique. C’est le Français et L’arabe standard. A titre personnel, je pense que le domaine religieux et l’adoption de la culture arabo-musulmane comme idéologie de l’Etat ont ajouté un plus pour l’arabe pour se bénéficier du statut officiel. En revanche, il y a trois langues qui sont utilisées dans la vie quotidienne de tous les marocains à savoir, le dialecte marocain, le hassaniya et l’amazigh. Cette dernière est plus usuelle que les autres langues car, on sait bien que la majorité des habitants sont amazighophone. Pour le cas l’amazigh qui se bénéfice de l’historicité, la vivacité, l’autonomie, la normalisation et malgré tous ça elle n’a pas pu être valorisée dans sa terre. En un autre sens, pour quoi Tamazigh est annihilée de la vie officielle?

Selon moi, je constate que la cause de cette ségrégation est liée à l’idéologie de l’Etat. Cette dernière est basée sur l’unique langue, l’unique religion et l’unique culture. En se référent à la citation de J. L. Calvet qui dise «l’idéologie est cannibale dans la mesure où elle nie l’autre dans sa différence pour n’en retenir que ce qu’elle peut faire soi.».

Cela revient à dire que l’idéologie arabo-islamiste, arabo-batiste et arabo-marxiste est carrément anthropophage dans la mesure où elle nie intégralement les autres richesses socioculturelle, linguistique et religieuse.

Le niveau religieux,

Du point de vue de la sociologie, la religion est un ensemble cohérent de croyances qui commande des pratiques, une organisation sociale et une morale. Cette dernière est commandée par la religion, autrement dit, elle procure une manière de vivre fondée sur la vision du bien et du mal .L’histoire humaine est toujours caractérisée par l’apparence des religions qui sont soit polythéiste ou monothéiste. De toute façon, la religion est un élément qui entre dans la composition du système culturel en l’occurrence, la langue, les traditions, les coutumes, les arts… concernant cette partie, j’essayerai de parler sur le champ religieux en relation avec notre société, tout en répondant à ces questions, quelle est la place de la religion au sien de notre société? y-a-t-il une démocratie religieuse?

La religion a une place très importante au niveau de la société marocaine. Durant, l’histoire de la population de la région, la religion a constitué une fibre sensible pour les citoyens (nes).

Après avoir adoptaient des religions polythéistes, nos ancêtres ont pu se convertir pour être en contacte avec d’autres religions mais cette fois monothéistes telles que, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Chaque religion vient avec des nouveaux concepts et des nouvelles techniques pour croire en Dieu. Alors que la dernière religion était comme l’assembleuse et la correctrice des doctrines précédentes. L’islam est arrivé chez nous avec l’arrivée des deux tribus arabes Banou Hilal et Banou Soulaym. Depuis ce temps, l’islam était perpétuellement en contacte avec l’esprit et la partie spirituel des citoyens. Petit à petit, l’attachement des habitants avec cette doctrine s’augmente, surtout, avec l’instrumentalisation de la religion dans le but d’instaurer un système de gouvernance basé sur le concept de la religion officielle. L’exploitation politique de l’islam a bien débuté avec (le mouvement national) lors de l’apparition du Dahir 16/MAI/1930- la lecture de l’Atif dans les mosquées- dans le dessein de donner des racines coloniales à la question amazigh au Maroc. Et Grace à la nature du système de la gouvernance qu’est un système monarque. La religion- l’islam – est devenu un pilier parmi les trois piliers fondateurs de l’Etat moderne en 1956. Sachant que la dimension religieuse est incontournable dans tous les systèmes monarques. En relation toujours avec la situation des religions existante dans notre société (christianisme et le judaïsme), on peut bien poser un ensemble de questions telles que, est ce qu’il y a une démocratie entre les religions? Est ce qu’il y a une loi qui protège ceux qui sont choisi de se convertir? Est ce que les autres entités religieuses font leurs croyances en toute liberté? Donc, il y a tout un tas d’interrogations qui nécessitent des réponses qui seront basées sur le principe du non extrémisme religieux.

A titre personnel, on ne peut jamais parler d’une démocratie entre les religions puisse qu’il y a une qui est officielle. Et pour trouver des réponses logiques et tolérantes il te faut partir d’un contexte laïc. Ce dernier doit avoir des fondements scientifiques et l’esprit de critique. Comme il a été mentionné par François Mitterand en 1981 « la vraie laïcité fondée sur l’esprit scientifique et la démocratie donne une connaissance complète et critique de la réalité et englobe tous les aspects de la vie et de l’activité humaine.».

En grosso modo, la réalité socioculturelle et linguistique du Maroc est vraiment importante. Ces diversités et ces différences qu’on peut exploiter positivement hélas, elles les ont transformées en différence béante, négative. Alors que, l’identité nationale doit être le miroir de la nation. Autrement dit, elle doit représenter tous les éléments identitaires (la langue, la religion, la culture en générale) appartenant à cette nation quelque soit la qualité et la quantité du citoyen. Je cois que pour rendre le Maroc un bon cas exceptionnel au niveau de la démocrate, la justesse et la tolérance sociale par rapport aux autres pays avoisinantes. Il faut négliger totalement la vision idéologique au niveau interne, et il faut belle et bien exploiter nos richesses dans le bon sens. Ce qui veut dire de mon point de vue, qu’il faut officialiser tamazight dans sa globalité à coté de la culture arabe, sans oublier de donner une dimension nationale pour (le français et le dialecte marocain ainsi que le hassaniya) et pour le niveau religieux, je voix qu’il ne faut pas officialiser une telle religion, dans la dimension de garantir une tolérance religieuse entre les trois doctrines (l’islam, le christianisme et le judaïsme). Je conclus ce sujet par un très bon slogan qui doit être l’un de nos principes pour ne pas être non-démocrate, chauviniste… à l’égard de toutes les autres composantes religieuses, linguistiques et cultures d’une façon très générale : «tout ce qui appartienne à la nation est le nôtre».

Rachid Iseksioui

Rachid_isik@hotmail.com

 

 

 

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