Uttvun 78, 

Mrayûr  2003

(Octobre  2003)

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Bahri n'est plus, Le combat continue

Par: Mahjoubi Aherdan

Peut-elle passer inaperçue... la mort de l'écrivain Bahri?- L'homme à la verve poignante- L'auteur de "l'âne de la mosquée"-- Cet animal, corvéable à merci, lâché dans les champs, à la recherche de sa nourriture, une fois la nuit venue?

Oui, Bahri a eu le grand mérite de faire vibrer la corde la plus sensible de notre éthique- celle de tamazight- en mettant en évidence, à coups de traits incisifs, la manière dont on la traite et d'où, évidemment, découle la dégradation de ses valeurs de base tout autant que sa force d'expression.

Une vérité qui n'est pas bonne à dire, peut-être, mais qui, forcément, allège et signifie, haut et fort, qu'il est temps de témoigner, vraiment, à notre authenticité globale tout le respect qu'on lui doit: faire semblant n'a jamais rien donné

Bahri est parti trop tôt pour la tâche qui reste à faire - restituer leur vrai sens même aux choses terre -à- terre qui ne peuvent et ne doivent avoir qu'une seule finalité: redevenir NOUS - MÊMES et ne plus rester une outre condamnée à ne jamais recevoir sa ration d'eau des sources, les flancs collés l'un à l'autre, sans avoir la possibilité de contenir ce  à quoi, elle est destinée- avoir la mission de garder la vie qui donne et les cascades et les rivières.

Il y a, à ce propos, maldonne et, bien entendu, il y a à régler la dette, la nôtre, contractée, que personne ne peut régler à notre place- Oui, voilà où se situe l'handicap qui enchaîne les uns pour donner à d'autres qui ne le méritent, nullement, la possibilité de faire de nous les déshérités de la terre.

Bahri l'a exprimé maintes fois: malheur à l'homme qui tourne le dos à l'exigence que la vie impose à l'être dont l'obligation est de vivre, mais de pleinement vivre, ce pourquoi-il est venu en ce monde - non pour boire, s'amuser ou bailler mais pour s'accomplir.

En quoi peut-on se demander?

- En dignité sans plus!

Et donc comment peut-on accepter sans réagir la manière dont est présenté l'Agdoud d'Imilchil quand l'on a le front de faire des femmes n'ait Ahdidou une vile denrée à vendre au cœur même de notre Atlas légendaire? Au cœur même d'une tribu à nulle autre pareille tant par le courage que par le maintien des traditions- une tribu que l'on insulte une fois par année avec flûtes et tambourins.

-Oui, Agdoud est intitulé maintenant, après avoir été moussem, "festival de musique des cimes" avec possibilité pour les fiancés de toutes les nationalités et les confessions de consacrer leur mariage à lmilchil selon les rites et traditions d'Ait Ahdidou".

Ainsi en a décidé un certain Oracle!!

Mais a-t-on fait part de cette grande innovation aux tribus Aït Ahdidou?

Les a-t-on consulté -?

A-t-on tenu compte de leur avis?

Et jusqu'à quand, dites-moi, va-t-on agir en pays conquis dans ce dernier réduit d'une résistance, à mort opposée, aux troupes françaises  d'invasion.

Les Aït Ahdidou en ont plus qu'assez de servir de cobayes sans respect aucun pour leurs traditions millénaires et sans égard pour leur mœurs!

Est-il besoin de rappeler qu'il est bien temps de mettre le destin de notre culture entre les mains de personnes qui en sont dignes, d'autant que les Initiatives Royales sont venues, grâce soit rendue à Sa Majesté le Roi, pour

mettre un terme aux équivoques.

Mais hélas! les équivoques continuent.

Je précise pour éviter toute fausse interprétation que l'action de Si Mohammed chafik n'est pas mise en cause, ni de près, ni de loin - Lui aussi a tellement donné! merci Chafik!

En résumé, il y a lieu d'arrêter les dégâts. Il y va de l'avenir de notre pays tout autant que de son rayonnement dans le concert des nations.

Bahri n'est plus, que Dieu ait son âme, mais le combat continue.

A la prochaine donc! il sera ici question de l'anniversaire du 17 octobre ou du dahir d'Ajdir qui nous donne et l'élan et l'occasion de nous réconcilier avec notre histoire !

(Source: "Imenghi", numéro du 5 au 11 septembre 2003)

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