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  (Octobre  2011)

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Faut-t-il avoir confiance en nos formations politiques?

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Faut-il avoir confiance en nos formations politiques?

Par: Hassan Oulghazi

 

L’histoire a enregistré que le peuple marocain a vécu des moments difficiles, marqués par l’injustice sociale, la corruption administrative, l’exclusion et la marginalisation des populations autochtones etc.!! Durant plusieurs décennies écoulées, le peuple amazigh a largement souffert, il a été la cible des violations flagrantes et impardonnables des droits de l’homme, universellement reconnus. Malheureusement, au nom d’un «Etat de droit arabo-musulman», il a été injustement visée par la politique dangereuse de l’épuration ethnique encouragée par les partis politiques nationalistes fondés essentiellement sur l’idéologie hasardeuse du «nationalisme arabe» et de «l’islamisme politique» abusivement appuyée par la politique ségrégationniste des autorités marocaines durant les années de plomb!!

Aujourd’hui, le Maroc a probablement décidé, à travers la nouvelle constitution dont le point fort est la constitutionnalisation de la langue amazighe et la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, de poursuivre le processus de consolidation et de renforcement des institutions d’un Etat moderne ayant pour fondement les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance. Dans le cadre du principe de la corrélation entre les droits et les devoirs de la citoyenneté, il a opté pour développer une société solidaire où tous les marocains jouissent équitablement de la sécurité, de la liberté, de l’égalité des chances, du respect de la dignité et de la justice sociale. Il entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son unité forgée par la convergence de ses composantes: amazighe, arabe, hassani et enrichie par ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen. La prééminence accordée à la religion va de pair avec l’attachement du peuple marocain aux valeurs d’ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue. Il réaffirme son attachement aux droits de l’homme, étant le socle de la démocratie, tels qu’ils sont universellement reconnus. La politique linguistique et culturelle est orientée vers la protection et la promotion des langues nationales et officielles et dans le cadre de l’ouverture et l’intégration à la société, il encourage l’apprentissage des langues étrangères.

En perspective de la nouvelle constitution, le Maroc est dorénavant baptisé: une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale. Le régime est fondé sur la séparation, l’équilibre et la collaboration des pouvoirs, ainsi que la démocratie citoyenne et participative, le principe de la bonne gouvernance et de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes; l’organisation territoriale du Maroc est fondée sur une régionalisation avancée. C’est ainsi que plusieurs observateurs politiques dans les pays développés apprécient favorablement la récente initiative du Maroc, ils considèrent la nouvelle constitution comme un nouveau tournant de nouvelle génération. Mais, si SM le Roi est profondément convaincu que le projet de la nouvelle constitution intègre en son sein toutes les institutions et l’ensemble des principes présidant à la démocratie, au développement et aux mécanisme de la bonne gouvernance et si le peuple marocain désire passer au stade de la concrétisation, les formations politiques marocaines sont-elles à la hauteur des nouveaux défis de cette constitution qui établit les institutions démocratiques et consacre les valeurs fondatrices du: «vivre ensemble»? Le multipartisme est l’un des fondements de la démocratie et, traditionnellement, les partis politiques sont classés en deux grandes tendances: la gauche et la droite. Mais, les partis politiques marocains, fondés sur des bases discriminatoires et contraires aux droits de l’homme, sont-ils digne de «l’article 7» de la nouvelle constitution. En effet, vu que la situation qui prévaut dans la scène politique nationale, il serait juste que le processus de la transition démocratique, auquel doit concourir plusieurs éléments, ne peut être effectivement déclenché que dans la mesure où la démocratisation va de pair avec la consolidation des règles, de la légalité constitutionnelle, qui fixent les droits et les devoirs pour chaque citoyen. La liberté de presse est l’une des principales libertés publiques indispensable à la démocratie, elle affirme le droit de s’exprimer librement, mais, raisonnablement. Si l’idée de la liberté est innée dans l’âme amazighe, le peuple amazigh revendique «la liberté de presse» sous réserve d’interdire la publication des messages incitants à la violence, au racisme, il veut que les responsables renoncent définitivement aux discours fallacieux, agressifs et rancuniers qui mettent en jeu les principes d’équité et de conduite humaine et tout ce qui touche fâcheusement à notre éthique. Le gouvernement formé à partir d’un parti politique normalement fondé sur le désir de la cupidité ou sur des bases ethnique et religieuse (PI et PJD exagérément nourris par le nationalisme arabe et l’islamisme politique) sera-t-il en mesure de diriger, un Maroc idéal et pluraliste qui exige la convivialité dont on a toujours rêvé, un Maroc où l’amazighité qui constitue l’identité ancestrale et primordiale du peuple marocain, un Maroc où l’amazighité qui appartient à tous les marocains est au dessus de la constitution, un Maroc démocratique, moderne, prospère, tolérant, égalitaire où tous les citoyens et les citoyennes jouissent pleinement de leurs droits politique, économique et socioculturel? Convaincu que le premier pas pour éradiquer une langue est de la transcrire en alphabet étranger et inhabituel, le responsable du PJD mesure ses efforts et agit vigoureusement pour déraciner l’alphabet ancestral amazigh et transcrire la langue tamazight en arabe!! A n’en pas douter, il faut modeler la conduite des partis politiques sur celle recommandée par la nouvelle constitution, le chef du gouvernement doit être un homme érudit à cœur pur, digne des prérogatives élargies qui lui seront attribuées par la constitution et il doit jouir de la crédibilité nationale pour pouvoir répondre inconditionnellement aux exigences de la bonne gouvernance; tous les dirigeants du pays doivent donner un bel exemple de courage, d’esprit d’initiative et de responsabilité. Si le Maroc forme un mélange extraordinaire de races, la langue «arabe classique» n’a jamais été la langue maternelle d’aucune de ces races humaines; la religion des marocains est partagée entre l’Islam qui occupe un pourcentage majoritaire en plus du judaïsme et du christianisme qui représentent une minorité ; malgré que seules la culture et la langue amazighes ont été nées au Maroc et sur généralement la terre de Tamazgha «en Afrique du nord» et les habitants originels de Tamazgha sont Amazighes depuis des périodes très anciennes à ce jour, la composition d’une ethnie hétérogène dans cette région est dû essentiellement aux diverses occupations étrangères qui ont pu morceler le pays et usurper son identité. Malgré que personne n’a pas pu prouver que l’identité est fondée sur des bases ethniques ou religieuses, les partis politiques marocains soutiennent toujours l’identité fictive du pays qui s’est forgée de l’arabisme et de l’islamisme politique: «l’identité arabo-musulmane», ils nient lâchement la véritable identité du pays: l’identité amazighe! A cet effet, l’identité authentique du pays est celle de la terre: la terre est indubitablement amazighe et l’identité demeure amazighe. Pour être rassuré sur l’avenir du pays, le peuple marocain doit se méfier des hommes fortement imprégnés d’une idéologie totalitaire et il faut imposer des conditions pour choisir ses représentants, il faut donc carder le tissu politique marocain pour extraire une élite capable de prendre les rênes de l’Etat du Maroc et combler les lacunes politiques qui entravent le développement global et durable dans notre pays. Ainsi, la prochaine période électorale sera une période décisive pour le Maroc et pour tous les marocains, pour pouvoir réaliser une réforme radicale dans le domaine de l’enseignement, de la justice, de la santé publique et de toute l’administration publique marocaine. A la lumière de la nouvelle constitution, la loi suprême du Maroc s’est engagée à bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociale ou régionale, de la langue, de l’handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit. Si le royaume du Maroc œuvre pour la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyennes et des citoyens et s’il s’attache à la préservation de l’identité marocaine et aux constantes nationales immuables ; l’identité du Maroc est sans conteste: amazighe ; sachant que la tolérance de l’amazighité admet la convivialité et le principe du pluralisme. L’article 22 de la constitution condamne toute atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque. Les périodes de l’injustice, de la xénophobie, de l’humiliation, de la marginalisation et de l’usurpation de l’identité sont ainsi révolues, la langue tamazight et sa graphie ancestrale, dont la promotion est une responsabilité nationale, doit être intégrée dans tous les domaines de la vie publique et son enseignement obligatoire, pour tous les marocains, avec son alphabet originel «Tifinagh» doit être généralisé dans toutes les écoles et les universités marocaines, les manuscrits scolaires doivent être distribués convenablement loin de l’imposture et de toute manipulation consistant à l’usurpation des responsabilités ou la falsification du réel. Rappelons que feu Ali Azaykou avait dit: «dans le domaine de la recherche historique tous les problèmes ne sont pas résolus ; en tous cas, ils ne le sont pas et ils ne peuvent pas l’être définitivement… Chaque écrit historique ne saurait, par conséquent, être qu’une relecture d’un passé insaisissable dans sa totalité, faite sous la pression, l’impulsion ou la volonté idéologique… En Afrique du nord, on oubli souvent l’impact de la géographie sur l’activité humaine et l’influence des genres de vie sur la culture des hommes». Dans «Les berbères mémoire et identité» de Gabriel Camps, nous lisons: «Donc, le berbère auparavant omniprésent a, au cours des siècles, reculé devant l’arabe, mais cette arabisation linguistique, facilitée par l’islamisation de l’Afrique du Nord et du Sahara, s’est accompagnée, à partir du XI eme siècle, d’une arabisation socioculturelle aboutissant à une véritable assimilation de la majeur partie des populations des Etats maghrébins. Cette assimilation est si grande que dans certains Etats (Tunisie, Libye), la quasi-totalité du peuple se dit, se croit et par conséquent est arabe». Il est donc inconcevable que l’amazigh qui avait le don d’ubiquité en Afrique du nord devient aujourd’hui une langue étrange sur son propre territoire! Si une fausse histoire authentifie des faux témoignages, nous voulons aujourd’hui affirmer aux aliénés culturels que leur véritable identité est incontestablement: l’identité amazighe. Nous voulons inculquer, aux générations futures, le véritable passé de leurs ancêtres ; pour pouvoir convaincre le scepticisme immunisé dans l’histoire officielle du Maroc, la glorieuse histoire du peuple amazigh injustement occultée doit être réécrite et introduite dans les programmes scolaires du ministère de l’enseignement public. Grâce au militantisme amazigh et à la décision royale pour instituer une réforme radicale, la nouvelle constitution ne laisse plus de place pour les xénophobes et pour les traitres qui s’engagent par haine à combattre l’amazighité et en suite son alphabet: Tifinaghe. Si les partis politiques sont communément des organisations structurées dont les membres défendent systématiquement et sans souci d’objectivité les idées politiques de l’organisation à laquelle ils appartiennent ; les partis politiques marocains habituellement définis par l’immaturité politique, peuvent-ils s’engager à adopter fidèlement la nouvelle constitution? En accord avec les droits des peuples de disposer d’eux-mêmes et de participer à l’élaboration de la politique de leurs pays, si le prochain gouvernement s’est persuadé de continuer à faire la politique de deux poids deux mesures, s’il ne dirige pas le pays conformément aux engagements de la constitution, largement votée le 01.07.2011, le peuple marocain uni dans sa diversité sera dans l’obligation de protester énergiquement et toute prévarication enregistrée obligera les citoyennes et les citoyens à se préparer pour présenter des pétitions et manifester publiquement. Le discours royal du 20.08.2011 constitue une véritable feuille de route pour tous les partis politiques marocains, il a clairement exhibé le chemin à suivre, dans des conditions optimales, pour ceux qui décident d’annoncer leurs candidatures aux prochaines élections. «Pour consolider le climat de confiance, en vue des prochaines élections, il ne s’agit pas uniquement de rechercher un consensus sur les moyens d’en assurer une bonne réparation. Il faudra, avant tout, que l’ensemble des acteurs politiques fassent preuve de clarté dans les positions proclamant leur engagement à renforcer la crédibilité de ces échéances et à récuser les préjugés sur leur issue, bien avant leur déroulement. Il leur appartient aussi de rompre avec la suspicion politicienne à l’égard de ces élections, car une telle attitude ne peut que servir les ennemis de la démocratie, les défaitistes et autres nihilistes» extrait du discours royal du 20.08.2011. A cet effet, les dirigeants des partis politiques doivent savoir qu’il ne suffit pas de faire l’usage des millions de centimes pour l’achat des voix ou de tenter d’influencer individuellement les citoyennes et les citoyens par des références religieuses pour briguer des postes de décision et de responsabilité, mais il faut être capable d’assumer convenablement la responsabilité et être soumis à tout moment à la reddition des comptes conformément aux lois en vigueur et il faut se convaincre que le peuple exige le respect absolu de la loi, de ses droits naturels et la répartition équitable des ressources du pays. Le peuple marocain AMAZIGH, que la marginalisation et la discrimination ont rendu crédule et vulnérable, a atteint aujourd’hui l’âge de la maturité pour défendre son amazighité: sa langue, sa culture, son histoire, son identité, tous ses droits légitimes et défendre comme d’habitude l’intégrité territoriale de son pays. Les Amazighes veulent accompagner le processus du développement, ils veulent instituer des lois qui protègent le citoyen et imposer des règles qui permettent d’organiser les conditions de la vie en société, ils veulent jouir du droit à une éducation moderne, accessible et de qualité, ils décident de contrôler les responsables, ils refusent toutes les lois scandaleuses, ils dénient les actes administratifs entachés d’abus de pouvoir, ils rejettent le désordre dans tous les domaines et ils n’admettent plus aucune forme de corruption administrative.

En conséquence, si les partis politiques marocains ne peuvent pas combler la déficience en matière de la bonne gouvernance, Le peuple amazigh, soucieux de l’avenir de sa langue, de sa culture et de son identité se demande aujourd’hui si l’IRCAM tient convenablement ses engagements qui consistent à promouvoir et développer la langue tamazight avec sa graphie séculaire: «Tifinagh», ou bien il se contente d’écarter les militants intellectuels pour faire de cette institution une vache à lait et sa mesquine activité restera tributaire de la volonté des partis politiques qui, traditionnellement, culbutent la cause amazighe?! Eh bien, faut-il compter sur l’IRCAM, ou s’agit-il d’un institut bon à rien?! Le peuple amazigh est convaincu que Tamazight ne pourra jamais avancer avec les militants apprivoisés.»Le véritable pari qu’il nous faut gagner dans la phase politique actuelle ne consiste pas à considérer les prochaines élections comme une simple compétition, certes légitime, entre partis pour remporter le plus grand nombre de sièges. C’est plutôt une occasion pour hisser cette compétition au niveau d’un combat national qualitatif autour de la sélection des meilleurs programmes et du choix des élites qualifiées». Extrait du discours royal du 20.08.2011.

 

 

 

 

 

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