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Tiddar n izaiane: une mémoire spoliée

Par: Anarouz SAADANI (Khénifra)

Le Makhzen ne cesse de continuer à exécuter l’ingénieuse œuvre coloniale qui consiste à dépouiller les tribus amazighes de leurs richesses ancestrales. Il vient de promulguer un décret ministériel publié dans le bulletin officiel dans son numéro 5521 daté du 30 avril 2007 octroyant au conseil et à la province de Khénifra le droit d’exproprier Tiddar Izaiane sous prétexte d’utilité publique.

Tiddar Izaiane dont la propriété revient aux tribus zaiane est un vaste terrain situé au centre de la ville et s’étalant sur une superficie de 13500 m2. Ces mêmes tribus y ont construit pendant l’époque coloniale, des locaux pour tenir des réunions et débattre des questions relevant de la gestion des affaires publiques.

Ces vestiges sont aujourd’hui un véritable site historique, un repère culturel chargé de symboles et qui conserve la mémoire du pays zaiane qui regroupe, jadis, de redoutables tribus. De génération en génération, les zaianes n’ont jamais cessé de revendiquer la propriété de ce site et l’ont défendu farouchement comme ils ont défendu tous ce qui leur appartient: terre, richesses naturelles, mémoire…

Ignorant les propriétaires authentiques de ce site et les qualifiant d’inconnus, le décret du Makhzen constitue une véritable atteinte à la personnalité zaiane, à sa mémoire et à son histoire. Aidé par un conseil provincial qui est censé représenter et défendre les intérêts du pays zaiane, le Makhzen a déniché une bonne affaire qu’il va sans doute présenter en cadeau à l’un de ses serviteurs les plus fidèles. Les zaianes, qu’ils aillent aux diables! Qu’ils se retranchent dans leurs montagnes ou dans leur Azaghar ingrat!

Le Makhzen n’a pas seulement visé la spoliation «légale» d’un bien dont la possession revient incontestablement aux tribus zaianes, mais aussi à les dépouiller de leur âme, c’est-à-dire de leurs fondements historiques et de leurs repères culturels pour les affaiblir davantage et les anéantir en tant que bloc redoutable historiquement connu pour son opposition farouche au pouvoir central et capable de reprendre ses forces et de se remettre de sa déchéance.

La propriété collective des terres constitue la force des tribus et permet de mobiliser les efforts et exiger une synergie fonctionnelle pour défendre ses intérêts. Et c’est ce noyau qui est effectivement ciblé par la démarche entreprise par le Makhzen. Les lois d’expropriation légiférées par le pouvoir colonial et qui sont toujours en vigueur constituent l’uns des mécanismes les plus efficaces pour désagréger la structure de la société amazighe pour la mieux contrôler.

(Anarouz SAADANI, Khénifra, 13 – 09 -2007)

 
 

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