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mggyur  2004

(Décembre  2004)

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le parti à venir en question: qui saura défendre imazighen?
Par: Hasan Banhakeia (Université d’Oujda)

«Si la lengua se salva, se salvara todo.» (Si la langue est sauvée, tout sera sauvé.) [Jordi Pujol]
Je vais y avancer une réflexion à propos du naissant tourbillon «de partis à venir ou en vue» qu’il faut confectionner pour avoir un Maroc démocratique, ouvert et moderne. Par extension un Maghreb propre. Comment l’envisager ne sera point la question débattue ici, mais plutôt je discuterai comment ce parti à venir va «dévisager» le citoyen amazigh.
Un avant-projet relatif à la constitution des partis, préparé par le gouvernement et les partis marocains, vient d’être proposé, et notre propos est tantôt de le lire, tantôt d’avancer quelques remarques à ce sujet. Qu’apporte-t-il alors de nouveau? Ou bien ne sert-il qu’à renforcer les interdictions vis-à-vis de l’amazighité?
Désormais, faut-il remettre en question la constitution de plus de vingt partis au Maroc qui sont dits éloignés des préoccupations du citoyen, du propre aveu de leurs leaders? Ou faut-il revoir les textes de la Constitution? Faut-il encore sceller l’interdition du religieux, du linguistique, de l’ethnique et du régional, si la grande ambition de fonder une démocratie (basée sur l’autonomie) est naguère citée?
De fait, cet avant-projet est récriture d’une conceptualisation politique fort connue, «vétuste» et «commune» aux pays de l’Afrique du nord (ce qu’on appelle UMA: Union du Maghreb arabe). L’article (42) de la Constitution algérienne, l’article (8) de la Constitution tunisienne, l’article (1) de la Constitution mauritanienne et l’article ubiquitaire du texte fondateur de l’Etat libyen prohibent de manière unanime la création d’un parti qui s’appuyerait dans ses principes, objectifs, activités ou programmes, sur une religion, une langue, une race, un sexe ou une région. Soyons francs: des partis islamistes il y en a et de très bons, des partis arabistes ils existent et de très forts (plus arabistes que les propres baathistes du Machrek)…
Justement, il est de souligner que cette interdiction «civilisatrice» ne concerne, dans les calculs normatifs et virtuels, que la fondation d’un parti amazigh.
Il est temps de revoir, non seulement au Maroc mais dans tout le Maghreb, cette «composition» et cette «vision» des structures politiques pour qu’ils puissent réconcilier l’institutionnel, le constitutionnel et l’histoire. Et ce sera, là, la base réelle d’une vision démocratique de l’Avenir.
1. Peut-il le parti «à venir», selon l’esquisse de l’avant-projet, savoir mener à bien sa nouvelle-ancienne fonction: organiser les marocains et les représenter? Peut-il être un projet qui réaliserait le développement social, politique, culturel et économique?
2. Le parti concourt à tracer l’équilibre politique (le sien) bien que la réalité socio-économique aille de secousse en secousse. Celui qui va venir (c’est-à-dire ce parti prochain) peut-il secouer suffisamment les choses pour y mettre de l’ordre et assurer l’équilibre démocratique?
3.Au Maroc, les partis sont nombreux: ils naissent vite, se «coagulent» vite, disparaissent vite, reprennent vie et s’éternisent… sans pouvoir fonder un discours propre ou une vision particulière, capables de «résoudre» le nœud de ces crises infinies qui s’acharnent sur le pays.
Ce multipartisme, âgé de plus de quarante ans, est-il alors démocratiquement sain et politiquement enrichissant? Le parti est-il alors l’Expression appropriée du peuple? Par ailleurs, qu’a-t-il fait pour défendre la culture, la langue et les droits de l’homme amazigh qui sont menacés de disparition?
En face de tamazight, ce multipartisme n’est pas pluriel. Il a une seule voix: il est un monolithe lancé à la chasse des traces de l’amazighité.
4. Ici, chaque parti a des ombres mouvantes qu’il essaie de tisser ombrages immobiles. Est-elle possible alors la pratique politique dans la fixation? Par politique nous entendons cette tendance à «défendre» le citoyen, à l’«éveiller» et à «l’inciter» à déchiffrer les aliénations et à se retrouver dynamique et positif dans son milieu: préparé ainsi pour se réapproprier des droits légitimes. Car dans l’idéologie d’un parti il y a toujours défense d’une identité-culture. Là, qui saura défendre les Imazighen s’ils ne peuvent pas avoir un parti propre?
Maintenant, hélas, le politique se confond avec cette tendance à l’aliénation. Souvent, l’élu ou le leader se recherche une carapace populaire, pas «démocratique», dans la simplification, la mystification, la promesse indue et l’effacement. Ainsi, il arrive facilement à se réfugier, et par conséquent à amoindrir l’intérêt général pour des droits spécifiques. Se couvrir pour bien montrer! s’avère la devise ou bien la philosophie de ces politiques.
A travers l’histoire des Indépendances, le parti maghrébin, en général, s’est fixé des interdits qui ne peuvent point affranchir le citoyen, ni l’éveiller. Il se fixe incessamment des vérités «saugrenues», et planifie de manière unanime des restrictions, et entend curieusement (par le dire) satisfaire le citoyen et être son porte-parole.
Existe-t-il alors un vrai parti hic et nunc, à travers l’histoire de ce pays éternel: le Maroc? Au début de la partition, il y avait mouvement national apparu promptement au lendemain de la publication d’un texte «accusateur»: l’amazigh, misérable, blessé et persécuté par les colons, y est saisi comme l’ami des français… Ce mouvement –composé de petits bourgeois, éduqués à l’école française et rassasiés- sait parfaitement lire le texte. D’ailleurs, il va naître de cette rupture avec le paysan dépassé, le montagnard exilé, l’homme du siba, l’analphabète sage, puis croître dans la crainte de ce groupe «allié» des français, enfin mûrir (et s’enraciner alors) dans leur négation: à quoi bon, en fin de compte, l’existence de la Marge?
5. Le parti traite le marocain comme s’il n’avait pas d’histoire très ancrée dans la nuit des temps. Il le fixe instantanément afin de bien l’oublier.
Versons le parti dans une dimension historique afin de le légitimer et de le réconcilier avec l’être maghrébin.
6. Consultons, avec courage, l’Histoire: le parti est né des calculs du mouvement national, et ce mouvement des politiciens «organisés et citadins» prend naissance d’un mythe (pour ne pas dire fabulation intériorisée et adoptée comme Vérité fondatrice de l’équivalence amazigh-ennemi politique).
Cet amazigh haï tend à devenir l’antonyme du parti fondateur de la nation sans qu’il ait rien fait dans ce sens: il est cette personne qu’on déteste, cet être invisible et indivisible qui dort au fond de nous. Comparable à cette Cendrillon qui ne peut vivre le foyer, la famille, la réunion, la fête, le bal… il lui suffit de rêver!
7. Peut-il exister un parti «non ethnique» ou «non linguistique» au sein de l’Union du Maghreb arabe (dit UMA)? Des partis humanistes au sein de la Libye arabiste ? Des partis libéraux au sein de la Tunisie arabiste? Des partis progressistes au sein de l’Algérie arabiste? Des partis participatifs au sein du Maroc arabiste? Tous les partis de ces pays se valent non seulement de par leur idéologie «incendiaire» mais surtout par leur inimitié nourrie envers le local, l’autochtone, le propre, alors comment vont-ils s’unir ou s’organiser pour résoudre les problèmes de ce bout de monde? De par l’ethnie amazighe. De par la langue amazighe. De par l’amazighité. Ces trois éléments sont leur point d’identification; et sans ces éléments distinctifs, rien ne peut les définir, ni les légitimer. Et l’état empathique de ces partis ne peut, hélas, fonder une réelle idéologie.
8. Du pouvoir, ces partis ne se délectent que du pouvoir. L’idéal, c’est le pouvoir. La fin, c’est le pouvoir. L’organisation, c’est le pouvoir. La représentation, c’est le pouvoir. La légitimité, c’est le pouvoir. Le droit, c’est le pouvoir
Du vrai changement «démocratique», n’en parlons pas. Il ne peut être, bien qu’on le veuille, un pouvoir propre.
9. Ici, le parti ne peut exister que comme faisant partie d’un système. Il est même système. Sa raison, très systématique. C’est pourquoi, dans sa pratique, la différence est à bannir, le regroupement à disperser, la réelle idéologie à effacer, l’appartenance à dispenser, et des raisons ne manquent point pour défendre d’autres regroupements, d’autres idéologies, d’autres appartenances (qui ne sont nullement les siennes). Le préétabli définirait ce système. Et, en conséquence, les partis en sont une pièce maîtresse, rouages indispensables mais fragiles.
10. Cet avant-projet est également contre nature: en vue de renforcer la présence de la différence politique il veut fonder des partis sans voix. Et des citoyens sans parole. Rappelons le commencement de toute vie: Si nous perdons la langue, nous perdons tout: l’expression ne sera, la communication n’aura pas lieu, l’interaction (avec l’autre) nous placera dans le vide… ou l’effacement.
Que sera-t-il des institutions sans cette différence?
11. Curieusement, le parti maghrébin, dans son essence, condamne la nature. Il s’annonce sous forme d’un ensemble d’opérations à défaire des réalités pour en extraire la stabilité «instable» ou l’équilibre «déséquilibrant». Et il a sa propre culture, pas celle de ce bout de monde dans lequel il croît, mais une culture ramenée de loin, depuis des terres très lointaines. Car cette culture lui assure le Pouvoir infini.
Ce doit expliquer pourquoi les partis maghrébins considèrent la réalité ethnique (celle des Imazighen) comme un handicap (pour ne pas dire un danger imminent). Où faut-il rechercher leur réalisme politique, qui est censé être la condition sine qua non de la raison politique?
12. Ces partis sont aussi le discours du pouvoir. Il n’y a pas de réelle opposition: ils sont indistinctement le même corps. Le flou. Le discret. L’effacé. L’incommunicable. Le malentendu. L’indéchiffrable. L’insignifiant. L’absurde. Surtout, l’inversé. Cette dernière qualité dérive amplement de leur philosophie commune adoptée envers le propre. Ils incarnent cette autorité qui est bien consciente de sa fin irréversible: l’éveil est là, tout proche… Et les partis ont la tâche de «surseoir» cet éveil.
13. En conséquence, les militants des partis sont bien éduqués (pour ne pas dire aliénés). Ce sont bien des rêveurs arrangés d’un éveil qui s’accrochent à ce sommeil doux «qu’est l’aliénation», à ce lit vaste «qu’est la parole magique», liés corps et âme à des «causes» lointaines… Ils ont aussi un seul tempérament: le ressentiment envers le propre. Dans la littérature du parti, c’est bien cet effacement qu’il faut creuser, et dans les congrès (et dans les ateliers), le soin prochain du propre est annoncé, hurlé, crié… puis soudainement effacé des textes fondateurs.
La conjoncture interpelle l’union, et de la désintégration qu’en faire?
Cette éducation dépasse les partis pour se retrouver plus palpable dans les associations de droits de l’homme. Là, l’humain est investi également de restrictions: l’homme n’est pas totalement humain. Il y a des hommes humains, et des hommes pas humains. Le propre est à mettre nécessairement (ou par la force des choses) dans le second.
Et lors des élections, pour gagner facilement des voix le propre surgit fort dans les gorges des candidats et des leaders…. Et le lendemain, qui est la pratique du pouvoir, sera le temps de les éteindre...
14. Certes, l’indifférence envers le propre, c’est l’ossature de la politique générale du parti maghrébin. Pourtant, il est question d’une indifférence tout à fait particulière: elle établit tant de réponses malléables avant toute interrogation censée déterminer la destinée de ce bout de monde. Le propre est dit malpropre dans le débat de l’avenir. Le propre ne peut pas construire un pays, ni un destin, ni une ouverture sur le monde moderne.
Le propre tue… car il est criminel;
Le propre détruit… car il est anarchique;
Le propre est un mal… car il est propre.
Et tant d’autres préjugés… politiques.
15. Le parti, c’est le parfait art de ne pas écouter cette voix populaire qui clame fort: Justice à nous! Justice! Il a sa propre conception de la justice, à entendre comme cette forme d’ordonnance et de légitimation des appareils de l’État.
Au Maghreb, la dramatisation est vivante: à chacun son rôle, l’action est apprise par cœur, pas le temps pour des rationalisations futiles! Le parti encadre les citoyens sans les organiser, il les compatibilise sans les représenter. Car l’Histoire a tissé tant de scènes tragicomiques.
16. L’avant-projet désagrège le parti pour l’emmener dans l’approfondissement de la rupture –qui est toujours là- existant entre citoyens et partis. Les citoyens font-ils confiance aux partis? Et de là aux institutions 
17. Le parti d’ici est une fiction infinie où l’auteur retisse des fils et des fils, ramende les striures et recolle les tissus tout en sachant qu’Ariane ne saurait rien de son art. Que les citoyens n’aient plus à s’efforcer pour suivre ces courbures, ces élans, ces voûtes, ces chutes, ces montées, en un mot ces labyrinthes «politiques». Le parti s’exalte à se décrire fiction sans limites, sans débordement sur le vrai, le réel ou le représenté.
18. Le parti a sa Mémoire particulière où le propre est malpropre, l’autochtone un étranger, l’ici versé dans l’ailleurs, le présent rejeté dans l’absent. Surtout, l’infini rendu fini. Car cette Mémoire est tronquée…
Que faire alors de ces griefs «historiques» contre l’Histoire qui tuent la Mémoire? Peuvent-ils servir le pays, les citoyens et l’avenir? Et les partis ne se lassent pas de parler d’unité, de nationalisme…
19. Le parti maghrébin, en général, se dit traduction des espoirs d’une classe indéfinie. Le parti fonde la nation, pas la race. Il découvre les Idéaux d’une Nation qui puissent traduire l’a-venir d’une Nation. Il devient alors incarnation d’une Nation. Elle se proclame partout arabe (langue, race, ethnie, région et religion se confondent!)
La définition «particulariste» est là.
20. L’esprit du parti n’est pas, au fond, patriotique, il exclut solennellement l’âme de la citoyenneté marocaine. Ce bout de monde peut-il être s’il n’est pas défini selon son identité propre? A sa place, les institutions disent autre chose, même les établissements qui ont naguère le rôle principal de préserver cet héritage identitaire, fonctionnent dans le sens inverse… Justement, il faut y voir des velléités belliqueuses contre tout ce qui est fondamentalement amazigh.
21. Bien que les partis soient actifs, leurs manifestes s’énoncent comme des refrains: trop de paroles pour ne rien exprimer. De même, nulle frontière idéologique ne les sépare. De fines affirmations soufflent le même air dans leurs règnes. Leurs décisions et projets retracent l’inconnu car le connu les tracasse: il n’est pas légitime. Tout un système de valeurs (qui n’ont rien de mérite) fouette l’air à contretemps…
De l’écho, n’en parlons pas!
22. Ah, le droit! Taisons-nous. Passons à autre chose.
23. Au fond, dans ces vagues projets politiques, l’homme (pas le citoyen) s’enlise dans l’Amnésie infinie qui change de mue comme l’éternel serpent. Qui est-il? Où va-t-il? Que fait-il? Sont des questions fatidiques, mais peu recommandables.
24. Si le parti unit les hommes, et si la politique se veut conception de l’homme dans son milieu, qu’est-il de l’amazigh dans son amazighité nord-africaine?
Et pourquoi une telle prohibition identitaire?
25. Certes, les Imazighen ne peuvent pas «faire» leur politique, ils s’assignent plutôt le devoir de réaliser celle des autres. Peut-il y avoir un vrai parti «représentatif» s’il n’est pas le miroir du réel? Éliminer ou ignorer ce qui existe, c’est cela s’organiser pour faire de la politique? Taire la langue des gens ou effacer, c’est cela représenter?
26. Depuis quand penser à soi et à son devenir est à voir comme un abaissement moral, un acte raciste, un appel à la division, un chaos assuré? Depuis quand revendiquer ses droits par le biais d’un parti politique est un acte dangereux?
27. Le linguistique est prohibé par le politique, précisément dans la formation d’un parti. Cela pose problème à toute vision qui se veut démocratique: Peut-on interdire cette œuvre commune à une ethnie? Peut-on interdire cette construction symbolique et historique afin de parler d’expression démocratique? Peut-on enfin interdire cette œuvre indistincte du peuple pour défendre le peuple dans la pratique partisane?
28. Peut-être y aura-t-il une autre définition du parti? Ici, le parti est vu comme une structure dépositaire d’intérêts particuliers où planifier au jour le jour est précisément la philosophie du lendemain. Le parti change d’idéologie plus facilement que de chemise. Pas de pragmatisme positif, pas de soucis pour l’intérêt général. Au fait, y a-t-il un parti qui se voue à l’anti-autoritarisme?
29. L’avant-propos se veut une construction idéologique qui se ramène à la négation. Son esprit est une négation de l’homme marocain du fait qu’il ignore son histoire, voire la conteste.
Rappelons que le parti est essentiellement une affirmation qui enrichit tant d’affirmations, il ne peut se hisser nullement sur la négation.
30. Enfin, la légitimité démocratique et le faux multipartisme font un ménage difficile où la cohabitation est nulle. Les Imazighen ont besoin de référence politique, et le parti en est une dans un État de droit: il saura traduire leurs préoccupations, défendre leurs ambitions et leur assurer des intérêts pour l’avenir du pays.
Depuis quand la langue est-elle dangereuse? Ou un fait à interdire? Que disent les partis marocains de l’arabisation (s’il vous plaît pas de la langue arabe)? Il y est justement question d’une «cause nationale, nationaliste et civilisationnelle!»
Prenons l’exemple méditerranéen, la démocratie espagnole, qui se renforce comme modèle par Convergencia i Unio ou Esquerra Republicana Catalana, par le Parti National Basque, par le Bloc National Gallègue… qui assurent de par les langues à cette monarchie un statut de démocratie plurielle.
Si la constitution marocaine est censée interdire la formation de parti à partir de considérations linguistiques, ethniques, religieuses…, condamnés au «mutisme idéologique» les Imazighen ne pourront point reprendre leurs droits de par l’exercice politique. Qui va les défendre?

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