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mrayur  2004

(Octobre  2004)

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Tamazivt jar ticli tamaçäayt d usikz unãib anaktam arkkak

Assefru n Lquran s tmazight

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  Imazighen , le racisme et les racistes

 Par: Ben Hemmou Hassan, militant du MCA/MEA

Comme disait amdyaz amazigh créole dans sa prose «les barbares»

publiée in tawiza n°86/2004:

«Défendre sa patrie

Défendre sa vie

Défendre soi même

Défendre sa culture

C’est être barbare

Alors nous sommes des barbares

Car la barbarie c’est la vie

La barbarie c’est l’honneur

Aytema imazighen

Soyer des barbares

Car vous luttez pour l’honneur des barbares

Pour la dignité des barbares   

Pour résister aux barbares».

Être accusé de ‘barbare’ par les barbares c’est aussi être accusé de raciste et de xénophobe par les racistes, sans oublier le fait que le barbare qui accuse la victime est lui-même le ténor du racisme et de la xénophobie; deux valeurs foncièrement intériorisées par la société maghrébine d’obédience panarabe; deux valeurs institutionnalisées par les régimes politiques maghrébins dominés par une classe dirigeante panarabe qui ne voit dans l’identité amazighe du Maghreb q’un ulcère cancéreux qu’il faut éradiquer par tous les moyens pour faire de ce bout du monde, de son peuple et de son histoire, une partie d’un monde arabe fantôme, d’une nation arabe mythe… Et pour faire aboutir ce projet fasciste, les États du Maghreb se sont institués en tant qu’États fascistes et racistes qui se sont mobilisés contre l’identité autochtone et authentique du peuple maghrébin. Auprès de l’État raciste, se sont constituées une panoplie d’organisations politiques, socioéconomiques, culturelles et religieuses, toutes racistes, car d’obédience panarabe, et qui s’acharnent contre imazighen. Ces organisations racistes sont épaulées par de petits farauds intellects, qui en totale rupture avec le réel, soutiennent la thèse raciste développée par les panarabes contre le discours nationaliste du mouvement amazigh marocain; ces allégations et accusations fragiles et gratuites accroissent l’ambiguïté  du discours amazigh chez ceux et celles qui font fi à la réalité d’un Maroc où l’État et ses organes locaux et centraux ont institutionnalisé le racisme contre imazighen. Toutefois pour pouvoir débattre des différentes formes de racisme dont sont objet imazighen, il est lieu d’éclairer un ensemble de questions ayant un lien direct avec ce sujet:

1-Qu’est ce que le racisme ?

2-Comment l’État marocain est devenu un État raciste?

3-Quelles sont les différentes formes de pratiques racistes développées à l’égard d’imazighen?

 

1-Qu’est ce que le racisme?

Le mot racisme est composé de deux logismes  «race et isme». Le concept de race correspond à une division de l’espèce humaine fondée sur certains caractères héréditaires, physiques (couleur de la peau, forme du crâne…) et physiologiques (groupes sanguins notamment). La race est un groupe naturel d’hommes qui présentent des caractères physiques et culturels semblables provenant de traditions et d’un passé communs; alors que «isme» est un suffixe désignant une doctrine; le racisme est une doctrine fondée sur la supériorité de certaines races sur les autres; il s’agit d’un ensemble de comportements fondés, consciemment ou non, sur la ségrégation entre races inférieures et races supérieures.

Le mot racisme se rapporte à un ensemble de pratiques, de croyances ou d’institutions qui opèrent une discrimination négative ou positive entre les êtres humains en fonction de leur appartenance supposée à telle ou telle race ou ethnie, voire à dénier à certains les droits humains classiquement reconnus. Ces pratiques constituent une violation flagrante des droits de l’homme; le racisme est une doctrine ségrégationniste fondée sur l’opinion selon laquelle il y a un lien entre l’appartenance  raciale ou ethnique d’un individu et son comportement personnel ainsi qu’avec ses caractéristiques physiques, intellectuelles et morales. Or, le racisme est généralement assimilé à une idéologie se fondant sur l’hypothèse raciste pour justifier une relation d’ordre ou de pré ordre sur l’ensemble des humains, justifiant ou même nécessitant la mise en place de différences légales (ségrégation socioculturelle, politique, économique…) en invoquant soit un intérêt général, soit l’intérêt particulier du groupe ethnique du locuteur.

Le racisme est un virus qui serait perpétuellement en mutation au gré des changements de l’environnement; un phénomène social et un fait sociétal qui existent dans toutes les sociétés humaines; un fait très complexe car il prend des formes légales, formelles et informelles qui résistent aux traitements; il est lié à des opinions élaborées en faveur de théories biologiques basées sur la supériorité et l’infériorité des races (la couleur, le sang, l’ethnie…) ainsi que sur des différences culturelles (langue, religion, origine tribale et régionale…). Ces différentes formes de discrimination légitimées historiquement par le droit et même le devoir pour une race d’en dominer, au moins temporairement, une ou plusieurs autres races, sont toujours en vigueur dans les sociétés d’aujourd’hui où l’État, en tant que structure sociopolitique au service de l’intérêt général de toute la nation, est parfois établi comme un État raciste et terroriste au service d’une idéologie raciste. C’est le cas du Maghreb où l’État est instauré au service de l’idéologie raciste et fasciste dite le panarabisme.

Le racisme désigne également le droit pour un groupe à se protéger contre les conséquences supposées néfastes pour les générations futures d’un abâtardissement. Ce genre de racisme repose sur des différences culturelles que la partie faible ne veut pas accepter; c’est pour cette raison que le raciste et le négationniste faiblement armés sur le plan de la personnalité, des normes et des valeurs, utilisent tous les deux le mot racisme à des fins polémiques à l’égard des personnes prônant des distinctions légales et légitimes, mais que le raciste refuse de reconnaître; c’est le cas des racistes panarabes maghrébins, faiblement armés sur le plan scientifique, historique et culturel, qui font appel à la notion de racisme pour accuser imazighen d’être racistes. C’est aussi le discours fallacieux tenu par de simples «citoyens» qui croient que le comportement d’imazighen est de nature raciste ou qu’ils défendent leur cause légitime tout en étant racistes à l’égard de l’autre. Or, il s’agit d’une mauvaise compréhension, et de la notion de racisme, et du discours amazigh lui-même chez ces personnes qui, de façon implicite et explicite, soutiennent le racisme du makhzen maghrébin à l’égard d’imazighen, victimes des exactions d’un État raciste fortement armé pour éradiquer l’identité amazighe du peuple amazighe du Maghreb.

Le racisme peut tout autant être le fait d’un individu que d’un groupe; le racisme à l’échelle individuelle est le refus d’une personne plutôt que d’une autre dans le cadre de relations publiques (embauche par exemple) en raison de son appartenance ou de sa non appartenance à un groupe supposé impliquer son infériorité. Alors que le racisme d’État peut être formel / légal avec le traitement différent des citoyens en fonction de leur race, couleur, langue, religion, caste, tribu, région… comme il peut être informel, un racisme qui s’exprime dans des pressions sociales, la marginalisation économique, l’exclusion politique, linguistique et culturelle.  Tous ces racismes sont présents dans les pays du Maghreb, et imazighen sont les premières et les dernières victimes de ce racisme d’État institutionnalisé pour effacer l’identité amazigh du Maghreb.

En effet la xénophobie, dans le domaine de la psychiatrie, est présentée comme une phobie, un état psychique, et non pas une idéologie. C’est une peur à l’égard de tout ce qui est étranger; une hostilité pour ce qui est étranger. Cette notion diffère du racisme qui reflète une action psychologique chez l’individu ou chez le groupe; action qui se transforme en une idéologie fondée sur la mentalité absolue et l’unitarisme qui se manifeste avec un discours axé sur la race pure, le sang pur, la langue pure, le parti unique…Et tout ce qui dérange cette pureté doit être éradiqué. Les arabes comme les sionistes sont les premiers racistes du monde, car seuls ces deux groupes ethniques fondent leur existence sur la pureté raciale, l’idée du peuple élu de Dieu… Le racisme a parcouru l’histoire de ces deux groupes ethniques de sorte que le sioniste Sharon ne diffère en rien du criminel baathiste Saddam Hussein qui a brûlé le peuple kurde avec les armes chimiques car les kurdes ne sont pas des arabes.

 

2-Comment les États du Maghreb sont devenus des États racistes?

Il semble un peu difficile de comprendre comment les États du Maghreb sont devenus des États racistes et terroristes à l’égard d’imazighen sans comprendre la nature de la relation qui existe entre l’élite dirigeante maghrébine et l’idéologie fasciste et raciste dite le panarabisme. En tout état de cause, le racisme et les pratiques racistes sont devenus monnaie courante dans le Maghreb postcolonial à tel point que le mot berbère ou amazigh est synonyme pour l’État de complot et de conspiration contre l’unité nationale, contre l’intégrité territoriale du pays, et contre la sûreté interne et externe de l’État. Or comment un simple mot amazigh, «nom et symbole de l’identité d’un peuple millénaire», est orchestré par l’État pour devenir le symbole du racisme que pratiquent les militants amazighs à l’égard de la société panarabe construite par le makhzen?Comment les victimes du racisme sont devenues des racistes aux yeux de petits panarabes marocains? Il est aberrant de vouloir croire à un tel discours subjectif, émotionnel et irrationnel que semblent véhiculer et vulgariser les véritables racistes et pseudo racistes panarabes à l’égard d’imazighen, car un tel comportement, aussi mesquin qu’il soit, est le symbole du complexe d’infériorité chez tous les panarabes marocains, un complexe de peur et de crainte de l’autre, de son altérité qu’on ignore et à qui on adresse des accusations simples et simplistes car il exprime sa différence, il déclare son identité: «je suis pas arabe, amazigh ayd gigh», et veut la consacrer dans sa patrie.

Sur le plan sociologique, la différence fonde l’altérité, et rejeter l’altérité c’est être raciste. L’État marocain rejette cette altérité, voire ne reconnaît même pas son existence (sauf dans le cadre du folklore et de l’exploitation d’imazighen pour le tourisme) dans une société marocaine composite. Cette donnée sociologique fortement camouflée apparaît au grand jour dans la politique de cantonnement, de répression et d’oppression pratiquée à l’égard d’imazighen par un les États maghrébins panarabes racistes; politique soutenue par une pseudo classe intellectuelle marocaine fortement déracinée et absorbée par l’idéologie panarabe. Ce discours fasciste et raciste est importé au Maroc (exporté vers le Maroc) aux alentours des années trente du 20 siècle.  C’est cette idéologie raciste qui est consacrée par l’État marocain et par un mouvement non national et traître juste après le départ des français en 1956. C’est en adoptant cette idéologie raciste et étrange que les États du Maghreb sont devenus des États racistes où la classe dirigeante d’obédience panarabe, d’esprit borné, raciste à l’égard de tout ce qui est amazigh, mobilise l’appareil étatique pour mettre en œuvre son projet raciste de déracinement du Maghreb et de son peuple. C’est cette réalité que les petits ignares ignorent et se précipitent vers l’accusation gratuite d’imazighen d’être racistes car ils défendent leur altérité et leur identité mystifiée par un État raciste contrôlé par les panarabes racistes .

 

3-Quelles sont les différentes formes de pratiques racistes développées à l’égard d’imazighen?

 Les pratiques racistes développées à l’égard d’imazighen par les petits arabes venus d’ailleurs et par les arabophones panarabes ne datent pas d’aujourd’hui et sont loin d’être exhaustives; car les arabes d’hier, des bédouins sauvages, sans arrière fond historique, culturel et civilisationnel, se sont trouvés éblouis devant le génie d’un peuple millénaire qui est le peuple amazigh insoumis et indomptable (il faut lire l’histoire écrite par les historiographes arabes eux-mêmes sur la nation amazighe), et par conséquent incapables de faire face à ce peuple brave, généreux et courageux, sans l’usage de la ruse, «qualité arabe et juive par excellence». Après l’islamisation qui a duré plus d’un siècle de guerre «de 640 à 748», ils ont essayé de faire croire aux amazighs que les arabes sont des musulmans de premier degré et que les amazigh sont des musulmans de deuxième degré, et que par conséquent ils doivent payer la jizeya (sorte d’attribut) même s’ils sont musulmans. Cette pratique raciste arabe a été rapidement détectée par imazighen qui ont chassé les arabes de tout le pays amazigh vers l’Égypte, et ont fait revigorer le nationalisme amazigh avec la création d’émirats et États kharijites amazighs indépendants sur tout le territoire amazigh tout au long de l’histoire de l’islam dans cette partie du monde. Cette pratique raciste très ancienne a été étouffée rapidement par imazighen avec l’assassinat des gouverneurs arabes omeyyades et la chasse faite aux conquérants arabes. Mais aujourd’hui, les choses ont beaucoup changé car le racisme et les pratiques racistes prennent un nouvel élan, un nouveau visage, de nouvelles allures, avec des institutions mises en place pour appliquer le racisme d’État à l’égard d’imazighen.

 En effet la politique raciste à l’égard d’imazighen remonte à la date de l’arrivée des dynasties dite arabes et chérifiennes au Maroc; car depuis cette date le sultan arabe basé à Fès est entouré par des gens de la cour issus des familles andalouses expulsées par les espagnols de Cordoue; ces familles andalouses dites arabes, - très sensibles à l’égard de tout ce qui est amazigh à tel point qu’elles ont développé une maladie psychique héréditaire «l’amazighophobie» qui se transmet de génération en génération - ont servi les palais arabes mobilisé depuis lors pour mater imazighen, d’où la répartition historique du Maroc en blad al makhzen (1/4 du territoire du pays) et blad ssiba (3/4 du territoire national contrôlé par imazighen). C’est ce conflit historique entre le makhzen et imazighen - cas des guerres menées par Moulay Ismail contre les fédérations d’Izemmouren, Ayt Atta, Ayt Ifelman et la célèbre prison de Mekhnès (tazmamaret d’hier)devenu aujourd’hui un site touristique - qui a forgé la relation entre imazighen et la makhzen. Ce dernier, souvent cerné dans la ville de Fès soumise aux attaques et à l’embargo d’imazighen, a fait appel aux puissances coloniales «la France» pour le protéger contre imazighen, d’où le traité do protectorat de 1912: protéger qui contre qui? D’où aussi les grandes opérations de massacre et de destruction totale des structures politiques et socioéconomiques de notre peuple amazigh pendant 56 ans de guerre: usage des armes chimiques, des avions, exécutions en masse, bannissement, exploitation, corvée, spoliation des biens… Toutes ces mesures inhumaines considérées par le Droit international comme des crimes de guerre ont été bénies et soutenues par les soi-disant nationalistes d’un mouvement non national et traître qui dit avoir apporté l’indépendance au Maroc de 1956.

 Or, depuis cette date, une nouvelle phase d’abâtardissement, de mystification et de destruction programmée de notre identité amazighe, s’ouvre avec la prise du pouvoir par les panarabistes et amis de la puissance coloniale «la France». L nouvelle classe dirigeante arabophone, panarabe et amazighophobe à l’égard de tout ce qui est amazigh, et foncièrement inspirée et endoctrinée par l’idéologie panarabiste fasciste et raciste, a mis en place un projet infernal pour éradiquer et effacer l’identité amazighe du Maroc au détriment des données de l’histoire, de la géographie, de l’archéologie, de l’anthropologie, de la paléontologie et de la toponymie. C’est un projet raciste et fasciste qui est derrière l’adhésion du Maroc en 1958 à l’organisation raciste et fasciste dite la ligue arabe, ainsi que derrière la politique d’arabisation forcée, et de l’enseignement et de la société; cette politique raciste s’est accompagnée de l’arrêt de l’enseignement de tamazight au lycée Tarek d’Azrou. Il s’agit d’une politique ethnocidaire contre une langue et une culture de 50 à 80 pour cent des marocains menée par une minorité d’arabobaathistes, qui se déchaînent et s’acharnent contre tout ce qui est amazigh au Maghreb. Tamazight, notre langue maternelle est privée des moyens de vie; elle est exclue de l’école, de la télé, de l’administration, du tribunal… imazighen sont lésés dans leurs droits.

 Cette politique antiamazighe est soutenue par les régimes arabobaathistes et sanguinaires d’Égypte, d’Irak, de Syrie, de Libye, et des émirats du golfe persique. Ce processus d’effacement total de notre identité et de notre mémoire par des dirigeants amazighophobes s’est accompagné de grandes opérations de massacre de notre peuple dans le Rif de 1956 à 1960, dans le moyen/ le haut et l’anti Atlas y compris la région de Sous, dans les années 1970/1972/1973, opérations qui se sont soldées par des arrestations et liquidations énormes de tous les chefs de notre peuple (le bagne de tazmamaret). Ce processus d’éradication de notre identité s’est renforcé avec l’exclusion politique d’imazighen, la marginalisation économique et sociale, interdiction d’utiliser les noms amazigh pour dénommer la progéniture, l’usage des mosquées pour insulter imazighen, l’usage de la télé et de l’école pour l’arabisation forcée, agressions physiques contre les militants amazigh dans les universités d’Oujda, de Fès, d’Imetgheren, d’Agadir, de Marrakech… brandir le dahir dit berbère de 1930 face aux revendications amazighes, emprisonnement en 1994 de sept militants de l’association Tililli, entraves et obstacles dressés devant l’activité des associations, domination de la mentalité panarabe raciste et fasciste, mystification de l’histoire… Toutes ces mesures racistes et fascistes, monnaie courante au Maroc, en Algérie, et en Libye ne font que s’intensifier avec les grands massacres perpétrés par le régime fasciste algérien  à l’encontre de nos compatriotes kabyles depuis 1962 jusqu’à nos jours, avec plus de 200 morts depuis 2001 date de l’assassinat de Massinissa Germah.

 Imazighen sont objet du racisme d’État, des partis politiques panarabes, des associations culturelles, syndicales et de défense des droits de l’homme arabe et pas marocain… Ils sont victimes du racisme et on les accuse d’être racistes. Ils défendent leur identité, ils ne sont pas des arabes et veulent libérer le Maroc de cette idéologie raciste et fasciste qui ne fait qu’hypothéquer notre avenir, notre pays, notre sort à une nation mythe, à des gens sous développés qui vivent sous des régimes dictatoriaux dépassés. Imazighen défendent leur langue, leur histoire, leur altérité, ils veulent réaliser la révolution du Maroc vers plus de démocratie, plus de liberté, plus de développement (voir les 14 points de l’article société des masques publié in tawiza n°89 tzayyur 2004). Imazighen ne sont pas des racistes mais des ayants droits…Ils réfutent et rejettent l’idéologie raciste et fasciste dite le panarabisme implantée dans leur pays… Ils ne sont pas des arabes, il ne sont pas des kurdes, ils ne sont pas des Turks… ils sont imazighen, des africains, fiers d’être eux-mêmes… des hommes libres et nobles, des nationaux et des nationalistes, des rebelles qui refusent de se soumettre, et le sacro saint pacte de timmuzegh «AD TERREZ ULA TEKWNA» ne sera jamais violé.

 (Ben Hemmou Hassan, militant du MCA/MEA, Août/septembre 2004)                

          

        

   

 

 

 

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